IBM décline son mainframe Z16 (et son équivalent optimisé Linux, le LinuxONE 4) dans un format compact à même de s’insérer dans les racks traditionnels des datacenters des PME…

« La prolifération des serveurs est une réalité » affirme Tina Tarquinio, vice-présidente d’IBM. Alors comment lutter contre cette prolifération qui va à l’encontre de l’effort pour une informatique plus éco-responsables ? Pour IBM, la réponse tient en un mot, ancestral… « Mainframe ».

Dès le mois prochain, le constructeur proposera de nouvelles déclinaisons compactes de ses mainframes z16 et LinuxOne v4 (une déclinaison du z16 spécialement conçue pour n’exécuter que du Linux) dans un format à châssis simple que l’on peut monter dans un rack 19’’ traditionnel et relier aux unités de distribution d’énergie classique. Dit autrement ces machines peuvent venir s’insérer dans les racks existants à côté de serveurs x86, de baies de stockage et d’éléments réseaux pré-existants.

On y retrouve bien évidemment les mêmes technologies que dans le z16 et le LinuxONE Emperor 4 à commencer par le fameux processeur Telum. Le Telum est un processeur à 16 cœurs Power doté d’un accélérateur d’inférence intégré et cadencé à 5,2 GHz.

L’esprit Mini ?

Pour IBM, ces nouvelles offres plus compactes sont un moyen d’attaquer un nouveau segment. Si les z16 « Multi-frame » et LinuxOne Emperor 4 sont clairement des machines destinées aux grandes entreprises (notamment du secteur financier), les nouveaux modèles z16 « Single Frame » et LinuxONE Rockhopper 4 se destinent davantage aux grosses PME en quête de simplification de leurs infrastructures internes dans un esprit cloud hybride. « Nous avons constaté l’immense valeur de l’utilisation de la plateforme IBM z16 dans un environnement de cloud hybride », témoigne ainsi Bo Gebbie, président d’Evolving Solutions, client mainframe d’IBM. « L’exploitation de ces systèmes très sécurisés pour des charges de travail transactionnelles à haut volume, combinée à des technologies cloud-natives, a permis d’atteindre des niveaux plus élevés d’agilité et d’optimisation des coûts pour les entreprises de nos clients et les nôtres. »

Ces nouvelles machines répondent aux mêmes exigences de haute disponibilité (99,99999%), de performance transactionnelle et de sécurité post-quantique que leurs ainées. Elles sont pensées pour optimiser à la fois la colocation et la latence. Elles se destinent principalement aux nouveaux besoins complexes comme l’entrainement des modèles IA ou l’hébergement de grands modèles déjà entraînés (comme les modèles LLM par exemple). Toutes deux supportent Linux et Red Hat Openshift (la déclinaison Kubernetes de Red Hat). Toutefois, le z16 Single Frame supporte aussi zPS 3.1.
Alebra, Clari5, Crowdstrike, F5 NGINX, Finacle, Flexera, Fujitsu, MongoDB, Nth Exception, Pennant, SQ Solutions et SunTec ont déjà certifié leurs offres sur ces nouvelles machines.

Il y a dans cette annonce comme une sorte de revival de la mini-informatique, celle des IBM i et AS/400.

L’empreinte numérique en ligne de mire

Pour promouvoir ces nouvelles machines IBM met en avant la nécessité pour les entreprises de combiner beaucoup de puissance avec une volonté contradictoire de réduire l’empreinte numérique. Selon le constructeur, comparé à des serveurs x86 similaires en puissance, l’adoption d’un LinuxONE Rockhopper 4 réduit la consommation de 75% et la consommation d’espace de 67% !

Selon IBM, l’installation de ces configurations dans le datacenter contribue à satisfaire de nouveaux cas d’usage et prend tout son sens dans les scénarios où les entreprises veulent adopter une conception plus durable de leur datacenter, optimiser leurs solutions IA, renforcer la sécurité des données les plus sensibles, ou lorsqu’elle recherche des solutions Edge à la fois compacte, ultra-performante et ultra-disponible.

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