Décidément, la stratégie de division d’IBM et Kyndrill se révèle payante pour la première des deux entités. Au second trimestre 2022, IBM réalise un CA de 15,5 milliards de dollars en croissance de 9%, plus forte croissance trimestrielle enregistrée par le groupe depuis 10 ans.

Délestée de ses activités d’infogérance ancestrales devenues Kyndrill, la nouvelle société IBM se montre bien plus dynamique et surfe sur une nouvelle vague de croissance. Pour preuve, après avoir vécu des années de décroissance, l’entreprise a enregistré 6,5% de croissance au 4ème trimestre 2021, 8% de croissance au 1er trimestre 2022 et 9% de croissance au 2ème trimestre 2022, nouveau record depuis près d’une décennie.

Au second trimestre 2022, IBM réalise un chiffre d’affaires de 15,5 milliards de dollars supérieur aux prédictions des analystes qui tablaient davantage sur 15,2 milliards. Pas mal du tout si l’on tient compte des contextes économiques et géopolitiques du moment.

Arvind Krishna, le CEO d’IBM à l’origine du rachat de Red Hat, du Split et de la nouvelle politique de l’entreprise centrée sur l’IA et le cloud hybride, est donc en passe de réaliser ses objectifs. Une nouvelle stratégie qui s’appuie notamment sur des acquisitions permettant de renforcer la position d’IBM sur le cloud hybride (25 entreprises ont été acquises sous l’ère Arvind Krishna, Databand étant la dernière en date).

La division « Software » (avec Red Hat et les IBM Paks) affiche une croissance de 9% pour atteindre les 6,2 milliards de dollars de CA principalement portée par les « traitements transactionnels » (en croissance de 12%) alors que Red Hat réalise une relative contreperformance avec une croissance de seulement « 12% », son plus faible taux depuis son rachat par IBM.

La division « Infrastructure » est en plein boom (+19%, CA de 4,2 milliards de dollars), portée par les ventes d’IBM z Systems : IBM profite du pic de renouvellement des mainframes avec la sortie de son z16, la division « Z Systems » réalisant une croissance de 69% sur ce trimestre.

La division « Consulting » est en croissance de 9,8% et affiche un chiffre d’affaires de 4,8 milliards de dollars.

Sur une base consolidée, depuis le début de l’année, la trésorerie nette s’élève à 4,6 milliards de dollars (avec un le flux de trésorerie disponible qui grimpe à 3,3 milliards de dollars). Dit autrement, Arvind Krishna a encore largement de quoi acquérir d’autres pépites pour renforcer sa stratégie.

 


À lire également :

IBM met à jour sa roadmap quantique

IBM est une autre entreprise… plus rentable !

IBM lance son nouveau mainframe : le z16

IBM met ses mainframes dans son cloud…

Délesté du poids de Kyndryl, IBM atteint de nouveaux sommets