Tout va mieux chez IBM. Les résultats du 1er trimestre (Q1) 2022 confirment la bonne tendance initiée au dernier trimestre 2021, marqué par le split IBM/Kyndryl. Big Blue renoue avec une courbe croissante qui valide les dernières décisions de son CEO.

« Nous avons renforcé notre portefeuille, nous tirons parti de notre écosystème et nous rationalisons nos activités. Même si je reconnais qu’il y a toujours plus à faire, nous sommes satisfaits de ce début d’année », se réjouit le CEO d’IBM, Arvind Krishna.

Il est vrai que l’entreprise n’avait pas connu une telle croissance depuis fort longtemps : 8% de croissance sur le premier trimestre 2022.

En annonçant un chiffre d’affaires de 14,2 milliards de dollars sur ce premier trimestre et des bénéfices de 662 millions de dollars (en hausse de 64% !), l’entreprise affiche une nouvelle santé et surpasse les prévisions les plus optimistes des analystes (qui tablaient sur un CA de 13,9 milliards de dollars).

Un bon résultat qui finalement vient valider les prises de Arvind Krishna qui, rappelons le, est le chef d’orchestre du rachat de Red Hat, l’initiateur du split d’IBM (avec la séparation de l’entité infogérance désormais dénommée Kyndryl et indépendante depuis Novembre 2021) et le grand architecte de la stratégie Cloud Hybride et IA du nouvel IBM.

« Notre performance ce trimestre est une indication forte que notre concentration, nos investissements et nos actions portent leurs fruits… Tirer pleinement profit du potentiel de technologies comme le cloud hybride et l’IA demeure essentiel alors que nos clients sont confrontés à divers défis et diverses opportunités stratégiques tels que la concurrence pour séduire les talents, les problèmes de chaînes d’approvisionnement, l’inflation, la cybersécurité et l’instabilité géopolitique » explique Arvind Krishna.

Les activités logiciels et consulting ont porté cette croissance.

L’activité « Logiciels » affiche une croissance de 12% avec un CA de 5,8 milliards de dollars.
Elle est principalement portée par Red Hat (en croissance de 18%), par le cloud hybride en croissance de 7%, par l’automatisation (3% de croissance), par la donnée et l’IA (2% de croissance), la sécurité (5% de croissance) …

L’activité « Consulting » affiche un CA de 4,8 milliards de dollars en hausse de 13,3%

Seule l’activité « Infrastructure » est orientée à la baisse avec ses 3,2 milliards de dollars (en baisse de 2,3%). Une baisse principalement portée par la division Mainframe (-19%). C’est logique, IBM vient juste de présenter ses nouveaux « z16 » et la plupart des clients attendaient cette nouvelle génération avant de repartir dans un cycle de mise à jour.

Arvind Krishna est aussi revenu sur la crise géopolitique et la guerre en Ukraine. Il a rappelé que l’entreprise avait stoppé tout business en Russie depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Selon lui, le Business d’IBM en Russie était jusqu’ici relativement limité et l’impact des décisions sera mesurable mais réduit. IBM réalisait 300 millions de dollars par an de chiffre d’affaires. Toutefois, l’abandon du marché russe pourrait impacter les profits annuels d’environ 200 millions de dollars.

« IBM est désormais une entreprise très différente », conclut M. Krishna. « Nous avons en effet changé la trajectoire de notre entreprise et, même s’il reste beaucoup à faire, nous commençons à récolter les fruits de nos efforts et nous sommes confiants dans notre trajectoire pour l’année. »

 


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