Et si la phase 2 de toute transformation numérique était une phase de rationalisation et de standardisation? Accélérée parfois sans une vision à long terme pendant les années pandémiques, la digitalisation des entreprises a aujourd’hui besoin de perspectives et d’efficacité. Voici pourquoi et comment rationaliser votre digitalisation.

Du fait de la digitalisation croissante des entreprises, leur pile technologique ne cesse de grossir, ce qui pose des difficultés. Ainsi, la gestion des différentes mises à jour peut être fastidieuse, des données se retrouvent parfois dupliquées ou en silos, la gestion globale est laborieuse, et les processus manquent globalement de standardisation et donc d’efficacité.

Selon une étude menée par Nexthink, 37 % des répondants ont affirmé qu’ils pouvaient recourir à trois navigateurs différents pour accéder aux outils SaaS de leur entreprise.

La spirale du multi-fournisseur

Les industries et les marchés évoluant sans cesse, de nouvelles tendances commerciales sont créées chaque jour afin d’optimiser les opérations quotidiennes. Dans cette optique, les entreprises adoptent de nouvelles technologies pour rester à jour en matière de transformation numérique, d’intelligence artificielle, de durabilité, de sécurité, de confidentialité et de présence sur les réseaux sociaux.

La transformation numérique commence généralement par la mise en œuvre d’un logiciel de gestion de la relation client (CRM). Ces outils permettent aux équipes commerciales de voir facilement les projections de ventes sur un tableau de bord consolidé. Cependant, à mesure que les entreprises se développent, il devient souvent fastidieux d’ajouter manuellement des informations au CRM, ce qui réduit l’efficacité et la productivité globales car, inévitablement, cela restreint également le temps dédié aux nouvelles opportunités, et entraîne de facto une perte de revenus. Les entreprises recherchent alors à investir dans un outil d’automatisation – à même de nourrir les prospects entrants, de les qualifier et de les ajouter efficacement au système de CRM.

En parallèle, elles adoptent également en grandissant des outils de gestion des stocks pour faciliter leur relation client et l’envoi de marchandises. Ces technologies aident en effet à honorer les commandes et à s’assurer que les produits sont automatiquement retirés des stocks lorsque cela est nécessaire. Avec l’augmentation du nombre de leurs clients, les entreprises travaillent de plus avec des fournisseurs spécialisés dans la mise en œuvre du service après-vente. L’objectif est de mettre en place des systèmes qui assurent la traçabilité des échanges clients et contribuent à fournir une assistance qualitative à ces derniers.

A ces technologies s’ajoutent aussi des outils utilisés par les services RH et financier pour mener à bien leurs activités. Il est concrètement impossible d’avoir alors une vue consolidée des données de l’entreprise, et les informations se retrouvent cloisonnées. Investir dans un outil de « Business Intelligence » (BI) aide à consolider les données provenant de diverses applications ; toutefois, le problème de la formation des employés à l’utilisation de différentes interfaces utilisateur persiste. Les entreprises elles-mêmes fonctionnent également grâce à de multiples intégrations, et le coût total de possession (TCO, Total Cost of Ownership) pour acquérir et maintenir ces applications devient très élevé.

Au-delà de l’ERP, vers un modèle durable

Un écosystème durable de logiciels permet de supprimer les multiples silos de données et d’accueillir des applications et des services qui communiquent entre eux sans nécessiter d’intervention manuelle. Ce modèle permet également de réduire les coûts en termes de licences de produits individuels et de mise en œuvre. Les données de toutes les applications peuvent donc être consolidées et soutenir la croissance de nouveau en marche, via un équilibre de l’entreprise retrouvé et en s’occupant des parties prenantes qui nécessitent une attention immédiate.

Néanmoins, il ne s’agit pas de se contenter d’un ERP, mais bien d’adopter un système d’exploitation (OS) pour les entreprises qui prend en charge des couches d’applications, de services et d’expériences en une seule plateforme unifiée. Le système d’exploitation est ainsi entièrement basé sur le cloud, et fournit diverses applications professionnelles. De plus, l’interface utilisateur est unifiée pour toutes les applications, ce qui améliore la formation lors de l’intégration et augmente la productivité. Sa flexibilité s’applique même à une couche de BI, s’étendant à toutes les applications. Un tableau de bord consolidé facilite le quotidien, de même que l’absence de cumul manuel de plusieurs ensembles de données.

Une croissance soutenue et pérenne nécessite une vision forte et de toujours garder le TCO à l’esprit. L’époque durant laquelle le recours à des partenaires pour déployer et configurer des applications, ainsi que subir des mises à jour de produits qui brisaient les intégrations, est désormais révolue. Les dirigeants, et les services IT, peuvent dès lors se concentrer sur des activités à forte valeur ajoutée qui feront la différence sur le long terme.
____________________________

Par Sridhar Iyengar, Managing Director Europe chez Zoho

À lire également :

Digitalisation des ETI : besoins et contraintes

Les défis de cybersécurité inhérents au travail hybride et à distance

Low-code : le moyen le plus simple de se digitaliser

Zoho intègre la téléphonie d’OBS dans son CRM

Le module de facturation de Zoho désormais gratuit pour les PME