Les plateformes low-code existent depuis les années 80 et 90, à l’époque où il s’agissait d’outils 4GL, et sont actuellement en plein essor. En effet, selon une étude de BrandEssence, le marché mondial des plateformes low-code devrait atteindre plus de 47 milliards de dollars d’ici 2025. Les technologies actuelles ont en effet évolué pour aider les entreprises à numériser encore plus leurs workflows, processus et activités sans dépendre de leurs équipes IT. Le design des outils actuels est désormais clé et se différencie des précédents outils 4GL. Le back-end pourrait encore être amélioré, mais les technologies low-code actuelles rendent le développement plus accessible à n’importe quel secteur d’activité.

Tous les secteurs ou types d’entreprises peuvent désormais utiliser des outils low-code, dont les cas d’usage sont ainsi très variés : ces dernières les exploitent parfois pour numériser une partie de leur processus, ou pour créer une nouvelle application qui remplace et facilite leur processus existant. Concrètement, les équipes marketing peuvent créer des applications afin de capturer et de suivre les leads issus des événements ou les équipes opérationnelles de larges complexes industriels élaborer toute leur gestion de stocks grâce au low-code.
La plupart des applications créées via le low-code prennent en charge les processus internes des entreprises et sont essentielles pour exécuter leurs opérations commerciales quotidiennes ; il ne s’agit donc pas d’une solution de court terme.
Les outils actuels offrent ainsi une flexibilité importante aux entreprises pour maintenir les applications à jour, ce qui leur assure de pouvoir les utiliser longtemps et de manière pertinente. En outre, les applications développées pour une utilisation Web sont généralement disponibles automatiquement en tant qu’applications mobiles ; ce qui est essentiel, car les entreprises n’ont pas à se soucier de créer des applications mobiles distinctes, réalisant ainsi d’importantes économies de ressources.

Les applications complexes peuvent cependant nécessiter un certain niveau de compréhension de la technologie et des principes fondamentaux de la programmation, mais une application simple basée sur des formulaires peut également être créée par des non-programmeurs, grâce à une interface utilisateur ergonomique.
Pour les cas d’utilisation complexes, il est important d’avoir une approche basée sur le système IT, car cela participe à développer des flux de travail reliant plusieurs processus.  Alors que les éléments visuels de la plateforme aident à développer et à concevoir le flux de travail et le front-end, la compréhension du code est nécessaire pour développer des applications qui se connectent à plusieurs modules ou pour créer des extensions avec d’autres applications. Il devrait donc y avoir une séparation saine entre le composant visuel et le développement back-end, qui est généralement piloté par du code. Pour ce faire, il existe plusieurs guides en ligne disponibles pour aider les utilisateurs à démarrer. Les plateformes proposent également souvent des formations disponibles sur leur site.

La connaissance du code est en outre désormais courante au sein des organisations, car le nombre de développeurs expérimentés a augmenté de manière organique au cours des dernières années, en parallèle de la numérisation croissante. De nombreux développeurs ont travaillé avec les langages de programmation modernes, pour élaborer des applications à usage interne, des extensions avec d’autres applications métier ou des fonctionnalités personnalisées, par exemple.
Cependant, les développeurs doivent s’assurer que les outils low-code qu’ils utilisent répondent aux normes en vigueur en termes de sécurité et de conformité. Il s’agit notamment de gérer toutes les fonctions de sécurité dont les entreprises ont besoin pour leurs applications tout en les maintenant sécurisées ; du chiffrement des données sensibles, à la fois au repos et en transit ; du cadre HTTPS ; ou encore des options d’authentification multifacteurs et sauvegarde des données dans plusieurs emplacements. La plateforme doit également fournir des fonctionnalités pour assurer la conformité au RGPD pour toutes les applications développées. Ces éléments s’ajoutent à la complexité de la création et de la gestion des applications.

Grâce aux plateformes low-code et no-code, bon nombre des éléments mentionnés ci-dessus sont pris en charge par les fournisseurs ; de l’approvisionnement du serveur au cadre de sécurité et de conformité. Aujourd’hui, les entreprises peuvent facilement numériser leurs activités. Les avantages de ces outils sont alors nombreux et facilitent le travail quotidien ainsi que le processus de digitalisation. Ils peuvent également être un support clé en matière de protection des données, alors que la législation en la matière se durcit et que de plus en plus de consommateurs sont préoccupés par l’utilisation de leurs données personnelles par les organisations. Si les entreprises s’efforcent de numériser leurs processus, tout en atténuant les risques ou les erreurs courantes, les plateformes low-code agissent finalement comme un catalyseur dans leur parcours de transformation numérique.
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Par Suvish Viswanathan, Head of Marketing Europe chez Zoho