Les notions d’IoT (Internet des Objets), de cloud et de Big Data sont complémentaires. Elles permettent de réceptionner, conserver et traiter des données variées en provenance de diverses sources. Cette quantité d’informations récoltées et mises à disposition créent de nouvelles opportunités pour les entreprises et les start-ups.

IoT : des capteurs récepteurs d’informations

L’IoT définit un principe informatique selon lequel des objets sont munis de capteurs leur permettant de réceptionner et d’envoyer des données vers un espace de stockage externe. Sa généralisation, via les objets connectés, permet aujourd’hui de réceptionner une quantité de données exponentielle et de tout type. Que ce soit dans nos vies professionnelles ou personnelles, de plus en plus d’objets se munissent de capteurs afin de pouvoir récolter des informations sur nos usages et nos quotidiens.

Réfrigérateurs connectés, montres connectés ou appareils de domotiques, tous les objets sont susceptibles d’accueillir des capteurs et de suivre nos actions quotidiennes.

Big Data : données brutes collectées

Le concept de Big Data peut ensuite entrer en jeu, avec la grande quantité de données récoltée au format brut. Il s’agit cette fois de la capacité à stocker et traiter une importante masse de données afin d’en retirer des informations pertinentes pour le marché, d’un point de vue commercial et marketing notamment.

Les entreprises et les administrations sont conscientes du potentiel de ces technologies pour améliorer leur process et accroître leur efficacité. Le Ministère de la Santé vient par exemple de lancer une grande consultation en ligne sur le Big Data afin de demander l’avis des internautes sur l’exploitation des données médicales. Dans une logique similaire, le projet DATAtourisme – co-porté par la DGE et le Rn2D – a été lancé. Ce projet open data permettra La réutilisation de millions de données touristiques ouvertes et produites par les acteurs institutionnels du tourisme.
 
Le cloud : socle de stockage et d’analyse

Le cloud, en offrant la possibilité d’héberger de grandes quantités de données, sert de socle à l’ensemble de l’écosystème. L’infrastructure joue en effet un rôle essentiel. Toutes les données sont hébergées dans différents Data Centers à travers le monde – sur des infrastructures physiques – permettant ainsi de les stocker mais aussi d’héberger les solutions Big Data servant à traiter les données.

Le cloud permet une grande flexibilité, puisque la capacité de stockage peut rapidement être étendue en cas de besoin. L’équipement technique des Data Centers permet par ailleurs d’obtenir de bonnes performances en matière de transfert. Les données peuvent ainsi être réceptionnées et renvoyées en minimisant le délai de latence.

De nombreuses règles de sécurité y sont par ailleurs appliquées – d’une part pour respecter les différentes normes de protection des données, et d’autres part pour s’assurer qu’une copie des données subsistera en cas de sinistre (incendie des serveurs, panne matériel, etc).

Un écosystème créateur de services innovants

Cet écosystème « IoT, Big Data, cloud » permet de voir l’éclosion de nombreuses start-up spécialisées dans l’analyse des données en temps réel et la data-visualisation. Leur but est de pouvoir, via l’analyse d’une grande quantité de données, apporter aux entreprises une vue précise de leur marché et de leur clientèle.

Beaucoup de start-up, mais aussi d’entreprises bien implantées, ont également réussi à tirer parti de cet écosystème pour créer des services basés sur de nouveaux modèles économiques autour de la data. Les avantages sont nombreux : les données récupérées peuvent donner une très bonne vision des usages et des comportements des consommateurs, mais elles peuvent également être réutilisées afin d’alimenter un service. L’interaction entre les smartphones et les objets connectés permet la création de services à valeur ajoutée, visant à faciliter le quotidien : un réfrigérateur connecté peut, lorsque le niveau des denrées qu’il contient est bas, envoyer directement une liste de courses sur un smartphone. On peut également imaginer qu’une entreprise pourra développer une application tierce afin de récupérer ce type de données et créer un système automatique de livraison de courses à domicile.

L’écosystème « IoT, Big Data, cloud » permet donc l’apparition de nouveaux modèles économiques, axés sur la personnalisation maximale de l’expérience utilisateur. Bien que l’IoT et le Big Data soient aujourd’hui sous le feu des projecteurs, le troisième pilier – le cloud – représente les fondations de cet écosystème.

________
Réda Belouizdad est Directeur marketing chez Ikoula