Le salon du bateau, le Nautic 2013, qui ouvre ses portes au grand public, ce samedi, va faire la part belle à l’informatique embarquée.
Les rêves d’aventures en 2013 ne sont pas si nombreux. Il n’y a plus beaucoup de sommets à conquérir, de territoires à découvrir, de découvertes à faire pour un jeune français. La course au large, l’aventure individuelle face à l’Océan immense sur un voilier d’avant garde est le dernier refuge des amoureux des sports extrêmes et des sensations fortes.
Pas étonnant que 32 millions de Français se disent intéressés de près ou de loin par la voile selon une étude effectuée par la Fédération Française de Voile. Ce sont près de 3,3 millions de personnes qui pratiquent ce sport et 12 millions qui se déclarent être intéressés par la découverte de cet environnement qui mêle connaissances techniques et résistance physique. Le succès médiatique actuel est incroyable. A titre d’exemple, le départ du Vendée Globe, la course en solitaire autour du monde retransmise seulement sur France 3, le samedi 10 novembre 2012, (les Sables ci-dessous au départ des la course autour du monde)
avait réuni 1 622 000 téléspectateurs et l’arrivée, le dimanche 27 janvier, près de 1,5 millions de téléspectateurs du fait d’une lutte exceptionnelle. Le vainqueur, François Gabart, un jeune loup de 29 ans (photo ci-dessous), un ingénieur de l’Insa de Lyon, simple et sympathique, en arrachant la victoire au réputé Armel Le Cleach pour à peine trois heures après 78 jours de course haletante, à créé une vague d’enthousiasme autour de ses futurs projets. Il est venu lors de l’inauguration du salon Nautique pour expliquer comment l’informatique l’aidait à piloter son bateau, « Macif », de 60 pieds (18 mètres de long).

Outre les systèmes de messagerie et de météo connectés aux différents émetteur/ récepteurs radio, la VHS, le téléphone Iridium, la navigation repose sur une version améliorée du logiciel Maxsea. Deux PC sur la base de micros d’Intel, les NUC, permettent une optimisation de la route en fonction de la météo et des différentes informations destinées au pilote automatique, surveillé comme le lait sur le feu. « Sans lui, on n’est rien » a l’habitude de préciser Francis Dejoyaux, autre grand navigateur. Un radar pour éviter les navires marchands, un gestionnaire de batterie, un système d’analyse d’inclinaison et une mesure de la consommation électrique permettent de suivre l’évolution du navire minute par minute.
La vitesse dépend du poids et de la masse d’eau déplacée
Intel qui offre un support technologique à François Garbart et en particulier à son prochain trimaran de 100 pieds profitait de l’évènement du Nautic pour rappeler la simplicité apportée par ses nouveaux micros PC NUC, gros comme une boite de camembert. la consommation d’énergie étant un élément clé. Pour le vice président Europe d’Intel, Christian Morales (photo), un passionné de voile : « Un watt économisé pour la durée d ‘un tour du monde représente environ une diminution d’un kilo sur la réserve de gasoil embarqué pour le moteur ».

Un nouveau projet pour les cinq prochaines années
Ce ne sera pas le cas pour son prochain trimaran de 100 pieds (30 mètres) qui disposera de nouvelles technologies comparables à celles introduites pour la coupe de l’America. Le mât en fibre de carbone disposera d’un système de mesure de déformations et les voiles seront théoriquement équipées de pennons électroniques, des capteurs aptes à donner un état précis de la voile. C’est en effet la forme optimale de la voile qui conditionne la puissance du bateau. François Garbart espère équiper son prochain trimaran de caméras pour optimiser, non seulement le bon remplissage des voiles ,mais aussi, le bon déjaugeage des 2 coques latérales lorsqu’elles prennent appui sur leurs foils et la quille de la coque centrale.

( Crédit image Meret marine-hydrocean)







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