Pour rajeunir son image et offrir plus de services, le CA favorise le développement d’applications grand public.
Avec une politique de rétribution originale pour son magasin d’applications, le Crédit Agricole. (http://www.creditagricolestore.fr) a décidé d’innover en lançant de nouveaux défis aux développeurs d’applications pour mobiles. Que leurs applications soient développées pour mobiles sous Android, iOS, Windows Phone, ou Windows 8, l’idée principale consiste à rémunérer les auteurs selon l’usage de leurs applications.
La boutique du CA
Pour ce faire, le CA met à la disposition des développeurs un ensemble d’API nécessaires à la connexion aux services et chaque connexion réalisée dans ce cadre bien défini, incrémentera un compteur utilisé pour la rétribution des auteurs. Les clients , futurs acheteurs d’applications, sont nécessairement des clients du CA et ce service qui était payant au départ est devenu gratuit depuis six mois.
Une technique originale pour séduire les développeurs
Les « digiculteurs », nom donné aux développeurs dans cet environnement coopératif instauré par le CA, doivent adhérer aux règles édictées par le CA et respecter les engagements contractuels. Le client final étant au centre de la démarche, le magasin d’application est ouvert à toutes les suggestions des clients, et ceux-ci peuvent communiquer facilement avec les digiculteurs pour leur faire part de leurs critiques et demandes d’évolution. La réactivité se veut être un des piliers de ces innovations.
Le Crédit Agricole et l’OpenData
le CA fournit une plateforme d’API qui donne accès à des données clientes » types », lesquelles sont systématiquement retournées après être passées par un processus d’anonymisation. Il est prévu d’autoriser l’accès aux services de virement bancaire mais uniquement sur des comptes pré-configurés extérieurement à l’application.Certains développeurs regrettent que les données accessibles actuellement ne concernent que la gestion des comptes de particuliers et notamment que l’OpenData ne donne pas par exemple l’accès à d’autres données, d’ailleurs publiques, dans chaque agence, à savoir les taux de changes en achat et en vente de devises qui correspondent aux taux effectivement utilisés et non pas aux taux interbancaires accessibles actuellement par de nombreux services.
Et la confidentialité ?
Le mode de connexion présenté est similaire à ce que proposent Google et Facebook et le cryptage est bien évidemment de la partie. A aucun moment, l’utilisateur n’est amené à transmettre son code d’accès bancaire personnel.
Le store regroupe les applications mais ne les héberge pas : il redirige vers les pages adéquates des différentes applications, lesquelles doivent avoir été validées par les stores respectifs. Ainsi une application pour iPhone doit d’abord être référencée sur l’AppStore d’Apple avant de pouvoir être référencée dans le creditagricolestore.
Pour que l’application puisse être validée, le CA fournit des codes de test que l’on peut communiquer au service de validation. L’application est censée être proposée gratuitement, la rémunération s’effectuant à l’usage. On remarquera qu’actuellement aucune application n’a été développée spécifiquement pour Blackberry.
A l’heure où cet article est rédigé, 15mois après sa première mise en route et pas mal de de mises au point, le creditagricolestore présente 38 applications dont 30 pour iOS, 23 pour android, 5 pour Windows Phone et 4 pour Windows 8.
Les clients auraient déjà suggéré 182 idées de développement dont peuvent s’inspirer les futurs « digiculteurs »…
Seul l’avenir déterminera de la viabilité de ce type de business… qui dépendra surtout du vrai succés des applicatifs utilisés par les clients du CA. A l’heure où beaucoup de projets restent à l’état de « désirs d’avenir », ce projet a au moins le mérite d’exister et de stimuler l’imagination de bon nombre de développeurs d’Apps
Régis de Lacroix