Le très populaire Raspberry Pi 4 a enfin un vrai successeur. La marque préférée des hobbyistes du bricolage informatique annonce la sortie à la fin du mois du Raspberry Pi 5, toujours aussi compact mais bien plus puissant.

Le Raspberry Pi est un concept étonnant. D’abord conçu pour concevoir les besoins des « Makers » hobbyistes, l’appareil a trouvé sa place dans plein de cas d’usages y compris en entreprise. Ces dernières années nous l’avons croisé chez les éditeurs dans des formations autour de clusters (c’est plus simple de construire des clusters de dizaines de machines avec des Raspberry à 50 € qu’avec des serveurs à plus de 1000 euros pièces), dans des projets IIoT, dans des centres de R&D, dans des centres de tests, sur des bureaux de développeurs, etc.

Très attendu, le Raspberry Pi 5 vient d’être dévoilé par ses créateurs pour une distribution qui devrait démarrer dès la fin du mois d’octobre.

Sans surprise l’appareil a été améliorée dans tous les domaines en conservant cette volonté de départ d’en faire la machine la plus accessible au monde.

La grosse nouveauté réside bien évidemment dans le SoC embarqué. Il s’agit toujours d’une puce Broadcom mais les performances sont largement en hausse. Le BGM2712 est doté de 4 cœurs Cortex A-76 à 2,4 GHz gravés en 16 nm (contre 4 cœurs A-72 à 1,8 GHz en 28 nm pour le Pi4). Certains regretteront sans doute l’absence d’un octo-core mais Raspberry semblait vouloir éviter un passage aux architecture Little.BIG et rester sur de la performance pure.
Le SoC embarque aussi un GPU Broadcom VideoCore VII développé à Cambridge avec des drivers Mesa intégralement open source. Il peut piloter 2 écrans 4K en 60Hz.

Sur le papier, le nouveau Pi5 affiche des performances CPU deux à trois fois supérieures au Pi4 et des performances GPU deux fois supérieures.

Par ailleurs, Raspberry a développé son propre contrôleur d’entrées/sorties, le RP1. Il pilote deux ports USB 3.0, deux ports USB 2.0, un port Ethernet Gigabit, deux émetteurs-récepteurs MIPI à quatre voies pour la caméra et l’écran, une sortie vidéo analogique, une entrée/sortie à usage général (GPIO) de 3,3 V, la collection habituelle d’interfaces à faible vitesse multiplexées GPIO (UART, SPI, I2C, I2S et PWM) ainsi qu’une interface PCI Express 2.0 à quatre voies fournissant un lien de 16 Gb/s vers le SoC. De quoi offrir un très large panel de connexions aux makers et multiplier encore les cas d’usage de la petite machine.

On regrettera quand même que l’appareil se contente d’une simple connectivité WiFi 802.11ac (pas de WiFi 6 ni WiFi 7) et du Bluetooth 5.0 avec BLE (au lieu du BT 5.3 actuel).

Un troisième nouvel élément mérite votre intérêt. Fruit d’un effort de co-développement avec Renesas, le DA9091 est un nouveau circuit de gestion de l’alimentation qui ajoute au Pi5 une horloge en temps réel RTC (qui peut être alimentée par un supercondensateur externe ou une pile rechargeable au lithium-manganèse) et un bouton d’alimentation de type PC, prenant en charge les événements de mise hors tension et de mise sous tension, qu’ils soient brusques ou progressifs.

Bien évidemment, surtout en cette période inflationniste, toutes ces améliorations ont un coût. Il faudra compter 60$ pour la version embarquant 4 Go de RAM et 80$ pour celle embarquant 8 Go de RAM. Pour rappel, le Raspberry Pi 4B est toujours disponible et le restera au prix de 35 $ (pour 2 Go de RAM).

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