L’ancestral stockage sur bande n’est pas près de tirer sa révérence. Portée par les pratiques de cyber-résilience aux ransomwares mais aussi les besoins croissants d’archivage massif de données potentiellement utiles à l’IA, la bande n’a jamais accueilli autant de données qu’en 2022…
C’est dans les vieux pots que l’on fait… les meilleures sauvegardes. Alors que pour le lutter contre le fléau des ransomwares les entreprises sont revenues aux bonnes pratiques ancestrales de la sauvegarde avec notamment l’assurance de disposer d’un média « off line » voire « off site », la bande continue de battre des records de vente alors que certains prédisaient son déclin il n’y a pas si longtemps.
Selon l’organisation Ultrium-LTO, le total des capacités de stockage sur bandes livrées en 2022 a dépassé les 148,3 Exaoctets de capacité compressée (un chiffre à multiplier par 2,5 pour obtenir la quantité réelle de données sauvées sur bandes en 2022). Une progression de 0,5% par rapport à 2021.
Un bémol toutefois, les ventes de nouvelles bandes n’ont pas tout à fait suivi la même pente puisqu’elles ont diminué de 20% après le pic de vente de 2021 qui compensait les baisses des ventes de 2020 au cœur de la pandémie. Ceci dit, les ventes de disque dur et les ventes de mémoires Flash ont aussi diminué de façon similaire en 2022.
Selon l’organisation qui régit le standard LTO, la demande de stockage sur bandes a été tirée par les hyperscalers cloud, mais aussi par une adoption plus systématique des bandes LTO par les entreprises en quête à la fois d’une réduction de leurs coûts de stockage/archivage, d’un stockage sécurisé offrant un « Air Gap » naturel et d’un stockage moins énergivore.
L’organisation note également le succès rencontré par le nouveau format LTO-9 (18 To non compressés, 45 To compressés) qui connait la plus forte adoption depuis l’introduction du format LTO-5.