L’économie des Apps est apparue il y a 5 ans avec l’App Store. Aujourd’hui plus d’un million d’apps seraient disponible pour un nombre de téléchargement de 100 milliards.

C’est ce que révèle un rapport réalisée par VisionMobile et Plum Consulting et commanditée par ACT4Apps qui évalue à près de 800 000 le nombre d’emplois directs et indirects créés dans les 28 pays de la Communauté Européenne et un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros en 2012 pour atteindre 15 milliards en 2016. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) représentent entre 6 et 7 % du PIB des économies européennes et américaines et leur contribution aux gains de productivité depuis le milieu des années 90 peut être évaluée à environ 50 %. Ce phénomène est ce que le rapport appelle « l’économie des apps » (The European App Economy: Creating Jobs and Driving Growth). Dans cette économie, le Royaume Uni a pris un peu d’avance sur l’Allemagne et la France notamment grâce à une diffusion plus importante des Smartphones (64 % des mobinautes possèdent un smartphones

Ce phénomène s’est largement développé avec l’ouverture des app stores couplée au développement des Smartphones, puis des tablettes en 2010. Les terminaux mobiles, les connexions sans fil et les apps constituent aujourd’hui le principal vecteur de l’innovation de l’IT. De véritables écosystèmes se sont constitués autour de quelques grands pôles comme Apple, Google, Microsoft, Amazon…

« Le Web tel que nous le connaissons depuis une quinzaine d’années va disparaître au profit de ce nous appelons l’internet des applications ou l’App Internet », expliquait George Colony, CEO du cabinet Forrester (Business Technology et App Internet, deux tendances majeures de l’IT). Deux modes d’architecture ont dominé l’informatique des deux dernières décennies. La première que j’appelle Microsoft model où les PC assurent la majorité des traitements. Le deuxième modèle dit Web/Cloud dans lequel la majorité de l’exécution est assuré par des serveurs distants. Mais cette organisation n’est pas à même de tirer parti des processeurs et des espaces de stockage locaux.

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D’où une évolution vers l’accès non plus à des documents, mais à des environnements exécutables. C’est le monde de l’App Internet qui est déjà bien avancé (…) il faut comprendre que ce futur Web sera plus sécurisé, mais aussi plus complexe et plus difficile à administrer.  Pour naviguer dans ce futur internet, les moteurs de recherche traditionnels seront inadaptés. Ce qui pose un problème à Google ».  

Le rapport recense quatre grands domaines pour ces nouvelles applications :

– Les services B2C (business to consumer) notamment via les apps commercialisées (ou gratuites) dans les app stores et les sites de e-commerce ;
– Les services B2B (business to business) favorisés par les phénomènes du BYOD (Bring Your Own Device) ;
– Les services business to developer (l’ensemble des outils e services facilitant la tâche des développeurs et les différentes parties-prenantes de l’économie des apps) ;
– Les services business to brands (les outils qui permettent aux entreprises de développe une présence numérique.

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Les gouvernements européens peuvent aider au développement de cette nouvelle économie :

– Faciliter aux développeurs l’accès aux données (dans le cadre du phénomène open data notamment) ;
– Améliorer la connectivité en augmentant le débit des infrastructures filaires et sans fil (avec le développement de la 4G) ;
– Faire avancer le marché européen de la propriété intellectuelle ;
– Favoriser la diffusion de l’innovation dans des secteurs tels que l’éducation, la santé, le transport… ;
– Organiser un cadre favorable au développement des start-ups et des entrepreneurs.