Site web remanié, compte twitter, page Facebook, chaine YouTube, canal de vente vers les partenaires Web to store, l’équipementier veut entrer de plain pied dans l’ère du digital.

L’achat de pièces automobiles ne vient qu’au 12e rang des postes des achats en ligne. Pour l’heure, un conducteur sur huit seulement a acheté des pièces automobiles sur Internet. Cela n’a pas empêché Bosch de se lancer dans l’aventure du numérique et d’établir une nouvelle relation avec les clients finals. Le groupe a souhaité ne rien laisser au hasard dans sa démarche en faisant appel à un cabinet spécialisé pour valider les attentes des conducteurs-internautes et au CSA pour mieux comprendre la situation des usages actuels et la mécanique à mettre en place.

Sans grande surprise, les attentes des conducteurs sont triples : comparer les prix (une démarche pratiquée par près d’un tiers des internautes), visiter les sites professionnels pour connaître des prix, avoir des devis en ligne ou encore de la formation et enfin chercher des informations précises et concrètes sur les pièces automobiles, pour chercher un réparateur ou prendre un rendez-vous. Une possibilité qui n’est pas encore très développée mais qui semble assez prometteuse.

La difficulté de l’approche est que Bosch est typiquement une entreprise BtoBtoC, c’est-à-dire qu’elle vend ses produits par l’intermédiaire d’un réseau de partenaires distributeurs sachant qu’elle possède aussi son propre réseau d’entretien et de réparation généraliste Bosch Car Service. « Nous avons travaillé de concert avec notre réseau de partenaires, précise Thierry Leblanc, Directeur Régional Rechange Automobile et avons eu un approche modeste l’objectif étant de créer une stratégie gagnant-gagnant. Par ailleurs, nous avons cherché à adopter le bon niveau de communication avec le consommateur et ne pas être trop intrusif ».

Compte Twitter de Bosch

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Evidemment, un tel projet permet à Bosch de nouer un dialogue direct avec les clients finals pour mieux comprendre leurs attentes et anticiper ce qui les intéressera dans le futur. D’où la nécessité d’une approche équilibrée entre les partenaires et les consommateurs.  Dans cette stratégie digitale, Bosch a décidé d’actionner tous les canaux : Facebook à YouTube en passant par Twitter, les blogs et les forums. Avec comme trois principaux objectifs :

Proposer du contenu
Il s’agit de proposer des sujets variés, génériques et ludiques : les fiches pratiques, les conseils et vidéos sur les produits les promotions, la géolocalisation (trouver le Bosch Car Service ou le garage partenaire le plus proche) et enfin des jeux-concours et mini quizz pour le côté ludique.

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Un dialogue social via Facebook
Afin de développer sa propre communauté, Bosch a ouvert une page Facebook au nom de la marque Bosch auto dont le fil rouge sera l’automobile. Pour recruter les futurs membres, Bosch déploie un dispositif qui inclut l’utilisation des leviers Facebook pour cibler les communautés clairement identifiées. Bosch a créé un e-ambassadeur baptisé Karl qui censé assurer un lien entre la marque et sa communauté Facebook.

Animation d’un réseau de partenaires via des mécaniques web-to-store
Bosch s’appuie sur les réseaux de partenaires via différents leviers :
– Une application de géolocalisation permettant à tout internaute de découvrir les partenaires Bosch le plus proche ;
– Des promotions spécifiques Internet : Bosch va recommander les enseignes vendant les produits du Groupe en diffusant les bons plans et les promotions de ses partenaires.
– Des animations : des jeux-concours « co-brandés » Bosch/enseignes seront également mis en place sur le modèle du programme de service online « Easy way » visant à offrir des promotions exclusives aux clients membres du programme.

Cette initiative digitale est entièrement  financée par le service marketing, mais le groupe ne souhaite pas communiquer l’investissement que cela représente. Malgré la mise en œuvre des technologies IT, elle n’a pas bénéficié du concours de la DSI.

« On n’est pas la pour faire du buzz », conclut Thierry Leblanc, mais bien du business aurait-il pu ajouter.