Les entreprises doivent surmonter leurs réticences à moderniser les infrastructures de leurs centres de données et ne pas se laisser influencer par des mythes sans réalité aujourd’hui. Une migration bien planifiée des machines virtuelles, intégrant des pratiques de redondance et des outils open-source, est non seulement possible mais garantit des améliorations significatives en termes de performance, de sécurité et de gestion des ressources.
Les entreprises sont confrontées à une réalité à laquelle elles ne peuvent échapper : les technologies évoluent et les charges de travail à forte intensité de données augmentent.
Ce contexte met une pression particulière sur l’infrastructure existante des centres de données, qui en absorbant de plus lourdes taches entraîne quelques désagréments : un traitement plus lent des charges de travail, une consommation énergétique plus importante et une exposition plus large aux risques de sécurité.
Pourtant, malgré les nombreux arguments en faveur de la modernisation, les DSI et les décideurs informatiques sont réticents à l’idée de migrer des machines virtuelles. Cette hésitation et la volonté, légitime, d’éviter les problèmes conduisent souvent les entreprises à se contenter d’une solution satisfaisante, mais qui n’est ni très performante ni très efficace.
Alors que les entreprises sont à un point où elles doivent embrasser l’évolution de leurs centres de données pour suivre les exigences de calcul de l’IA et du ML, il est important de dissiper les mythes entourant la migration des machines virtuelles, et de montrer qu’il s’agit d’une étape cruciale dans un parcours de modernisation.
Mythe : les migrations à froid nécessitent un redémarrage et il n’existe pas de solution pour éviter l’arrêt des applications.
Réalité : Le redémarrage des systèmes est inévitable mais c’est une pratique courante lors du déploiement d’un système d’exploitation, d’une application ou d’un correctif de sécurité.
Quand l’environnement a été conçu pour la redondance, la migration ne doit pas être considérée différemment d’un correctif de routine car cette configuration implique justement que les applications restent disponibles lors de la maintenance et des mises à jour critiques.
Il existe un déroulement des opérations bien rôdé que les professionnels IT utilisent depuis des années et qui peut être utilisé lors de la migration des machines virtuelles : mettre les systèmes hors tension, effectuer les opérations et les mises à jour, mettre les systèmes sous tension et vérifier que tout est terminé et fonctionne correctement.
Mythe : Les migrations en temps réel au sein de la gamme de produits d’un fournisseur facilitent les mises à niveau et l’accès aux nouvelles avancées en matière de processeurs.
Réalité : Il est possible de migrer en direct quand on ne change pas de fournisseur. Mais il y a des coûts à prendre en compte à court et à long terme.
Par exemple, lorsqu’une entreprise migre en direct vers de nouveaux serveurs, les machines virtuelles n’ont d’autre choix que d’émuler l’ancien matériel sur les nouveaux serveurs. Ce faisant, elles ratent de nouvelles instructions susceptibles d’améliorer les performances, des fonctions de sécurité et des corrections de bug – autant de raisons pour lesquelles l’entreprise a choisi de migrer et de moderniser l’infrastructure.
Comme les performances sont affectées lorsque les machines virtuelles, les applications et les charges de travail ne s’exécutent pas dans un environnement où toutes les nouvelles fonctions du processeur sont disponibles, migrer en direct au sein de la gamme de produits d’un fournisseur n’est pas forcément un avantage.
Mythe : La migration nécessite une longue interruption qui perturbe le fonctionnement de la charge de travail.
Réalité : En fait, il n’est pas nécessaire d’effectuer une migration en une seule étape. Les configurations hautement disponibles comprennent des niveaux de fonctionnalités qui permettent de migrer différentes sections du système au fil du temps en utilisant le même processus que pour la mise à niveau d’autres éléments de l’infrastructure.
Les équipes informatiques ont ainsi le pouvoir de décider quelles couches sont migrées et à quel moment. En collaborant avec tous les services de l’entreprise, il sera possible de limiter l’impact sur les utilisateurs et de provoquer un minimum de perturbations.
Un outil open-source tel que VMware® Architecture Migration Tool (VAMT) simplifie encore ce processus grâce à des fonctionnalités telles que ‘Change window support’, qui permet de déterminer quelles machines migrent en premier et lesquelles suivent, afin d’effectuer une migration complète de l’architecture multiniveau avec un temps d’arrêt pratiquement nul.
Une migration efficace pour un centre de données efficace
Au lieu d’être perçue comme coûteuse et compliquée, la migration des machines virtuelles peut être abordée en toute confiance par les équipes informatiques, en exploitant des process établis et en tirant parti d’outils innovants.
Les avantages sont évidents. Non seulement la migration de VM ouvre la voie à l’intégration transparente de technologies de pointe, comme l’IA et le ML, mais elle optimise également l’utilisation des ressources et renforce la sécurité à un moment important.
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Par Alexander Troshin, EMEA Product Marketing & Business Development chez AMD