L’ESN française Atos annonce avoir entamé des négociations exclusives avec le spécialiste canadien des communications unifiées Mitel afin de lui céder sa division Unify.
Pionnier des usages de la VoIP, Mitel est l’un des leaders reconnus des solutions de communications d’entreprise. Chaque jour, ses technologies favorisent plus de deux milliards d’interconnexions de collaborateurs. Dans un marché bousculé par l’UCaaS et les applications de l’IA, le spécialiste canadien est à l’affut d’opportunités lui permettant d’acquérir de nouveaux clients.
Parallèlement, on sait Atos en difficulté et en recherche de recentrage sur ces cœurs de métiers. L’ESN avait d’ailleurs annoncé en juin 2022 sa volonté de céder certains actifs dans le cadre d’un plan stratégique visant à transformer sa division d’infogérance avant de scinder fin 2023 l’entreprise en deux entités (comme IBM a pu le faire il y a un peu plus d’un an).
Dit autrement, ces deux acteurs de l’IT et des Télécoms étaient destinés à se rencontrer. Ils annoncent être entrés en négociations exclusives pour permettre à Mitel d’acquérir les activités de la division Unify d’Atos dédiée aux services de communication et de collaboration sur site comme dans le cloud.
Avec 3000 employés et 550 millions d’euros de CA, Unify revendique 40 millions d’utilisateurs dans 90 pays. Jusqu’ici, cette division regroupait les offres et solutions de travail à distance et de travail partagé du Groupe Atos avec notamment au catalogue les plateformes de communication OpenScape et ainsi que les offres construites sur des plateformes partenaires comme Unify Office avec RingCentral ou encore Cloud Contact Center avec CXone.
L’acquisition d’Unify s’annonce comme un gros morceau et l’une des plus importantes de l’histoire Mitel (qui, pour rappel, a acquis Aastra Technologies en 2013 pour plus d’un milliard de dollars, ShoreTel en 2017 pour 530 millions de dollars ainsi que la division Telecom de Toshiba également en 2017). L’opération va grosso-modo doubler la taille de Mitel qui dépassera ainsi les 5000 employés et les 75 millions d’utilisateurs dans le monde. De quoi permettre à l’acteur canadien qui s’affirme comme le troisième acteur de se rapprocher de Cisco sur le marché des communications d’entreprise.
Les détails financiers n’ont pas été dévoilés mais Mitel a déjà précisé que l’opération ne devrait pas avoir d’impact social en France.