Qu’il s’appelle client léger ou Desktop as a Service, le concept qui consiste à mettre le minimum sur le poste client serait source d’économies de 30 % par rapport aux solutions traditionnelles.

C’est ce qu’indique une note publiée par le cabinet Booz & Company intitulée  » The Power of “Desktop-as-a-Service” Virtual IT Offers a Broad Range of Benefits for Companies in All Industries » . Le client fin rebaptisé Desktop as a Service à l’heure du cloud n’est pas très nouveau et il a eu un succès relativement limité, quelques millions d’unités installées par rapport aux centaines de millions de PC – de bureau ou portable – en utilisation. Mais avec le développement du cloud et la diffusion des smartphones et des tablettes qui fonctionnent de facto comme des clients légers, il pourrait bien retrouver une nouvelle jeunesse. Le cloud et les technologies associées permettent désormais aux DSI d’en tirer tous les bénéfices. C’est le thème que développe Booz & Company dans sa note. Les principaux avantages sont une productivité améliorée et une réduction des coûts que le cabinet américain évalue à 30 %.

Dans les années 60, le client léger s’appelait tout simplement un dumb terminal – appelé en français de manière moins abrupte terminal passif – et était connecté à un mainframe. Puis vers la fin des années 70 sont apparus les premiers PC qui, à leurs débuts, étaient aussi des clients légers car ils n’hébergeaient pas grand-chose. Mais les éditeurs se sont chargés de développer des logiciels tirant parti de la puissance disponible et comme celle-ci progressait rapidement, les PC sont devenus peu à peu obèses. D’autant qu’ils ont pu jouer le rôle de terminaux passifs grâce à des émulateurs, se connecter via des réseaux locaux à des serveurs de fichiers et d’impression, puis à Internet.

Puis, certains fournisseurs ont proposé des solutions dites de clients légers dans le monde Windows avec des fournisseurs comme Citrix et Microsoft et dans le monde Unix avec les terminaux X. Globalement, les solutions de Remote Desktop Virtualization mettent le système d’exploitation et les applications sur le serveur. Aujourd’hui, plusieurs solutions technologies existent et se partagent en deux grandes familles. Celles dites « persistent » permettent de sauvegarder le profil et les données de l’utilisateur sur le poste de travail. L’inconvénient de cette solution est qu’elle nécessite que chaque instance soit stockée de manière indépendante. La dernière génération (nonpersistent) baptisée DaaS maintient un enregistrement générique sur le PC séparé du profil utilisateur et qui est réassemblé avec quand ce dernier se connecte au serveur. Le problème explique la note est que les modules qui prennent en charge les multiples fonctionnalités (remote access, device interoperability, et desktop-as-a-service) doit être implémentés séparément puis intégrés avec soin.

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Mais ce n’est pas ce point que la note de Booz & Company explore, il s’agit de comparer les solutions PC traditionnelles – PC de bureau ou portable – et les terminaux légers. Globalement, cette dernière solution serait environ 30 % moins chère. Les coûts du poste de travail sont décomposés en quatre grandes catégories : support, matériel, logiciel et autres. Si les postes matériel et logiciel sont plus importants – ce qui est paradoxal puisque ce sont des machines apparemment plus frustres -, les économies réalisés en matière d’administration et de support sont très importantes et permettent au final d’avoir une solution moins onéreuse. Cette configuration améliorerait aussi la sécurité.

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