Dans le contexte actuel marqué par des réglementations strictes en matière de protection des données, les entreprises du monde entier, et particulièrement en Europe avec le RGPD, sont mises au défi de remodeler leurs stratégies de gestion des données pour assurer la conformité. La centralisation des contenus numériques s’impose comme un pilier de ces nouvelles stratégies.

L’ère numérique actuelle impose aux entreprises de se conformer aux lois qui régissent la protection des données, que ce soit en Europe, aux États-Unis et au-delà. En constante évolution, ces lois souvent perçues comme un défi à relever pour les entreprises : en 2019, Reuters a constaté que 79% des entreprises ne parvenaient pas à respecter ou avaient des difficultés à suivre les exigences du Règlement général sur la protection des données (RGPD) dans l’Union européenne (UE). Malgré l’introduction de la RGPD il y a cinq ans, une enquête de 2023 a révélé que 55% des entreprises opérant dans l’UE et au Royaume-Uni trouvent toujours difficile de s’adapter aux nouvelles exigences ou aux changements.

Pourtant, la réglementation atténue de nombreuses inquiétudes. En France, par exemple, 84 % des décideurs informatiques français s’inquiètent de la conformité des données et 60 % considèrent le cloisonnement des données comme une entrave à la capacité à se conformer aux réglementations en matière de conformité des données (étude EMEA Evolve Data) .

La centralisation au service de la conformité des données

Pour s’adapter et répondre aux exigences réglementaires en matière de protection des données, les entreprises doivent remettre en question leur organisation et placer la centralisation du contenu au cœur de leur stratégie.

Les résultats d’une enquête récente conduite par IDC ont montré que, pour 46% des organisations, l’un des plus grands défis que représente des données non structurées réside dans la mise en conformité avec les lois qui régissent la confidentialité des données. Dans ce cadre, adopter une stratégie de centralisation est clé : un contenu centralisé au sein d’une plateforme cloud sécurisée et conforme aux normes réglementaires permet aux entreprises de contrôler la confidentialité des données, la sécurité et la gouvernance et d’assurer leur mise en conformité face aux exigences réglementaires.

Ainsi, les organisations renforcent leur capacité à sécuriser des informations sensibles tout en se conformant aux exigences légales. Une démarche qui leur permet également d’optimiser l’allocation des ressources.

Les dangers d’un contenu dispersé

Dans le paysage numérique, les organisations font face à un défi commun : le contenu dispersé. Elles ne savent souvent pas exactement où les PII sont traitées, stockées et si les contrôles adaptés sont en place, en particulier pour les données personnelles qui sont les plus sensibles et à haut risque. Lorsque des informations précieuses sont réparties sur différents systèmes de stockage, trouver des informations spécifiques peut s’avérer être incroyablement difficile. Un autre problème émerge : toutes les données ne sont pas créées de manière égale.

Toutes ces données méritent le même niveau de protection que les données structurées. Pourtant, bien qu’elles représentent en moyenne 90 % des données d’une entreprise, les données non structurées ont tendance à être négligées et désorganisées. Selon la même enquête conduite par IDC, la moitié des entreprises admettent que leurs données non structurées restent cloisonnées et ne font pas l’objet d’une gestion appropriée.

Ce manque de surveillance rend les entreprises vulnérables au piratage, voire aux violations de données. Pourtant, seules 44 % des entreprises interrogées pensent pouvoir justifier des investissements dans des projets visant à améliorer l’utilisation et la sécurité des données non structurées.

Améliorer l’accessibilité des données : crucial pour la GenAI

Selon les rapports IDC, moins de la moitié des entreprises analysent leurs données non structurées pour en extraire des informations précieuses. Alors que les organisations accordent la priorité à l’intelligence artificielle générative (GenAI), celles qui ont défini en amont une stratégie liée à leur contenu bénéficient d’un avantage significatif pour exploiter son potentiel. Pour se faire, les entreprises doivent consolider et organiser leurs données non structurées dans un emplacement accessible. Elles peuvent ensuite débloquer et recueillir des informations à partir de vastes quantités de données. Leur avantage concurrentiel est significatif.

De plus, un tel accès améliore la compréhension des données à caractère personnel (PII) qui peuvent être trouvées dans les données non structurées, ce qui est crucial du point de vue de la confidentialité et de la sécurité des données. Les grands modèles linguistiques (LLM) peuvent être exploités pour identifier les PII et le contenu sensible, soutenant ainsi les efforts de conformité en matière de confidentialité d’une entreprise. Permettre aux LLM d’identifier/étiqueter les PII dans l’ensemble du système de l’entreprise soutiendra un programme de gouvernance des données significatif, tout en confirmant la conformité à mesure que le paysage réglementaire de la confidentialité évolue.

Étonnamment, seul 3 % des entreprises interrogées par IDC ont montré aucun intérêt à déployer la GenAI de quelque manière que ce soit. Cela signifie que, pour les 97 % restants, le contenu centralisé sera une condition préalable essentielle pour le succès de son intégration et de son utilisation.

La centralisation : facteur déterminant d’une meilleure productivité

Vous êtes-vous déjà demandé combien de temps et d’efforts sont gaspillés au sein d’une organisation pour réinventer la roue ? En moyenne, 22 % du contenu est recréé à partir de zéro. Cela est souvent dû à la difficulté de trouver des documents existants, ou même de connaître leur existence. Imaginez un cadre qui s’échine à créer une présentation de dernière minute alors que quelqu’un d’autre en a déjà créé une qui pourrait être facilement modifiée.

La centralisation du contenu améliore la visibilité sur toutes les sources de données non structurées au sein d’une organisation. Avec le contenu centralisé, les organisations peuvent réduire les efforts de reproduction et rationaliser le partage de contenu. Non seulement cela facilite la recherche d’informations spécifiques en cas de besoin, mais cela permet également un métabalisage cohérent dans l’ensemble de l’organisation. Le résultat ? Une productivité améliorée, une collaboration accrue et un contrôle méticuleux sur l’emplacement éventuel des PII à travers plusieurs systèmes, bases de données et référentiels. Cette visibilité accrue permet aux entreprises de gérer efficacement la sécurité de leur contenu tout en améliorant leur position en matière de gouvernance des données

Transformer la contrainte réglementaire en opportunité

Exploiter la puissance des données non structurées par le biais d’une gestion centralisée n’est pas seulement une ressource précieuse, mais c’est aussi une opportunité pour les organisations d’optimiser efficacement leurs opérations. En adoptant des mesures proactives pour protéger les informations confidentielles, les entreprises ont l’assurance de rester en tête dans ce paysage numérique en constante évolution. Alors, embrassons le potentiel des données non structurées gérées de manière centralisée et débloquons de nouvelles possibilités, tout en plaçant la sécurité et la confidentialité des données au premier plan.
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Par Leah Perry, Responsable de la confidentialité, BOX

 

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