Quelles tendances pour le marché du WAN en 2016?

L’année 2015 touche à sa fin, et l’heure est au bilan et aux projections. Dans cet esprit, David Hughes, fondateur et PDG de Silver Peak, spécialiste des réseaux étendus (WAN) hybrides et haut débit, présente les tendances les plus susceptibles de se renforcer ainsi que les nouvelles orientations technologiques pour l’année 2016 :

Généralisation du SD-WAN –
En 2015, le software-defined WAN (SD-WAN) était à l’honneur et de nombreuses sociétés ont pu réduire les coûts et la complexité des réseaux MPLS en déployant des connexions haut débit. Cette année, cette tendance va se généraliser et de plus en plus d’entreprises s’appuieront sur les technologies SD-WAN pour raviver leurs connexions internet et augmenter la bande passante de leur WAN hybride internet-MPLS. Certaines pourraient même abandonner le MPLS et implémenter des doubles connections réseau au sein des succursales. Les capacités éprouvées du SD-WAN, qui incluent notamment les fonctions Dynamic Path Control et le provisionnement « zero touch », simplifient en effet le déploiement et la gestion des doubles connections, garantissant aux entreprises une disponibilité de service plus rentable jusqu’à 99,99%.

Croissance de la 4G LTE dans les bureaux distants
L’année dernière, le développement de la 4G LTE dans les bureaux distants était mis en avant. En 2016, les entreprises en déploieront davantage dans leurs succursales et les services informatiques pourront équiper rapidement les utilisateurs distants en bande passante, que ce soit pour ouvrir rapidement un nouveau bureau, ou pour mettre en place connectivité de repli. Dans ces cas de figure, la 4G LTE se révèle la solution idéale même si elle est plus coûteuse que les autres formes de connectivité, son prix étant généralement basé sur l’utilisation. Elle permet notamment aux équipes IT d’assurer une disponibilité et un accès permanents aux applications critiques de l’entreprise en cas de panne ou de baisse de tension sur les liens WAN initiaux.

Croissance du NFV –
2015 a été témoin de la révolution des logiciels réseaux et cette tendance ne fera que se renforcer à mesure que les géants du secteur développeront des versions logicielles de leurs produits historiques. Près de 75% des ventes des principaux acteurs du marché des réseaux sont des logiciels et ce n’est pas prêt de s’arrêter. En outre, tandis que l’industrie poursuit sa route à travers les innombrables variétés de produits et technologies SDN, l’adoption du Network Function Virtualization (NFV) par les fournisseurs de services va connaître son envol. Ces derniers ont en effet compris qu’ils pouvaient à présent virtualiser les fonctions réseau en utilisant des logiciels, ce qui conduira en 2016 à l’adoption croissante du NFV indépendamment des déploiements SDN.

Localisation des services –
Nous assistons également à l’émergence de services réseaux régionalisés. L’objectif est d’offrir au secteur de l’IT une nouvelle option de déploiement avancé des services réseaux tels que des pare-feu ou des communications universelles. Deux possibilités « traditionnelles » se présentent alors : d’une part, la distribution de ces fonctions aux succursales, ce qui augmente la complexité ainsi que la gestion des coûts, ou d’autre part, l’implémentation de ces services de manière centralisée dans un datacenter, ce qui simplifie la gestion mais affecte le plus souvent l’utilisateur en raison de l’impact du transfert du trafic vers le site central. En 2016, nous allons voir plus d’entreprises localiser leurs services afin de les garder plus près des utilisateurs finaux. Elles profiteront ainsi d’une gestion simplifiée, ainsi que d’un déploiement contrôlé et sécurisé tout en offrant une meilleure expérience utilisateur. En outre, les services localisés peuvent être déployés dans les centres réseaux régionaux privés, détenus et exploités par l’entreprise.

Pour celles qui préfèrent tout externaliser, des offres de Sécurité-as-a-Service ou de Communications Unifiées-as-a-Service (UCaaS) sont en train de faire leur apparition. Certaines peuvent également choisir de passer par des hubs réseaux tels que des opérateurs de datacenters ou des offres Infrastructure-as-a-Service (IaaS) pour déployer leur propre hub régional dans le cloud. Cette tendance rejoint le SD-WAN, ce qui permet aux entreprises de construire des réseaux WANs virtuels, qui couvrent non seulement leurs emplacements physiques, mais également leurs opérations cloud, que ce soit en mode IaaS, SaaS, ou XaaS (Anything-as-a-service). Cela devrait encourager le déploiement de services plus localisés en 2016.

Nouvelles architectures pour les succursales –
En 2016, nous verrons également l’émergence de nouvelles architectures de bureaux distants. Au lieu de déployer un routeur de services intégrés coûteux, les entreprises préfèreront certainement deux nouvelles alternatives : la branche « mince » et la branche « convergente ». Pour les petites et moyennes succursales, avec la centralisation et la régionalisation des services, l’empreinte réseau traditionnelle peut être remplacée par un dispositif SD-WAN simple aux extrémités. Les bureaux distants plus importants verront, quant à eux, l’adoption accrue de solutions d’infrastructure hyper-convergée où les ressources de calcul et de stockage physiques sont complétées par des fonctions réseau fonctionnant comme des machines virtuelles (VM).

SD-WAN en service managés –
Bien que certaines organisations aient déjà sauté le pas, en 2016 l’attention grandissante portée au SD-WAN par les entreprises incitera les fournisseurs de services à proposer à leurs clients d’augmenter leur connexion MPLS via une offre SD-WAN en services managés.

Capacités d’analyse et technique de visibilité approfondies –
Enfin, tandis que la quantité d’information relative à la santé du réseau augmente, 2016 sera l’année du développement des techniques d’analyse et de visibilité plus puissantes pour aider les équipes informatiques à identifier simultanément les tendances d’utilisation plus larges. Elles pourront également être guidées à travers les giga-octets de données brutes afin d’identifier plus facilement « l’aiguille dans la botte de foin » au moment de la résolution des problèmes du réseau et des applications.

par David Hughes, CEO de Silver Peak