Incontestablement, en quelques années, les réseaux sociaux ont profondément fait évoluer nos usages en matière de communication. En effet, après avoir connu le phénomène des blogs, ils sont désormais l’un des principaux vecteurs d’échange et de communication, notamment auprès des jeunes qui écrivent quotidiennement sur ces plateformes pour partager leurs idées, humeurs, envies… Ainsi, sur les 3,025 milliards d’internautes à travers le monde, 2,060 milliards sont actifs sur les réseaux sociaux. Au niveau du temps qui leur est consacré, il est de deux heures par jour dans le monde et plus précisément de 1h30 en France. (Source : We Are Social Singapore)
De manière générale, l’on estime que depuis leur création, la communication écrite n’a jamais été aussi dynamique.
En effet, écrire et partager largement ses idées est maintenant à la portée de tous. Certains en ont d’ailleurs fait l’une de leurs principales activités (blogueurs, etc.). Cette donnée stratégique démontre que contrairement aux idées reçues, le goût pour l’écriture n’a finalement jamais été aussi prononcé. Cela est particulièrement vrai chez les plus jeunes qui positionnent les réseaux sociaux et les SMS comme leurs principaux vecteurs d’échanges.
Mais la profusion des échanges se fait-elle au détriment de l’orthographe ?
C’est à ce niveau que le débat est particulièrement vif. En effet, nombre de puristes de l’orthographe et de la grammaire s’indignent régulièrement en mettant en avant les dérives liées à l’usage des réseaux sociaux par les plus jeunes notamment : orthographe approximative, syntaxe et règles grammaticales inexistantes. Autant d’éléments qui mettent en avant un mode de communication où la spontanéité de l’échange prévaudrait sur la qualité et la forme du message délivré.
N’est-ce pas plutôt générateur de stimulation à faire mieux et à donner le goût des lettres ?
La question est tout à fait légitime et mérite d’avoir une vision à plus long terme. En effet, le goût de l’écriture et de la lecture s’apprend au fil du temps. Après avoir eu une génération centrée sur la télévision et le téléphone filaire traditionnel (pas le smartphone), nous ne pouvons que nous réjouir d’avoir une nouvelle génération qui utilise massivement l’écrit pour communiquer. Ce point central devrait sûrement engendrer des passions et vocations pour l’écrit et encourager les internautes à progresser et enrichir leur vocabulaire, et plus globalement leur manière d’écrire.
Il ne faut donc pas s’alarmer, mais au contraire encourager cette dynamique de l’écrit en sensibilisant au fur et à mesure les plus jeunes sur la nécessité de faire évoluer sa plume. À n’en pas douter, l’écriture devrait entrer dans un nouvel âge d’or et occuper durablement une place centrale dans nos différents échanges.