DarkMaket, l’une des principales places de marché de la cybercriminalité et du Dark Web, a été réduit au silence par Europol et une collaboration internationale des services de police.

On trouvait un peu de tout sur DarkMarket : des cartes SIM anonymisées, des cartes de crédit dérobées, des fichiers de coordonnées personnelles, des contrefaçons, de la fausse monnaie, des comptes piratés, des codes sources de ransomware et de malwares, des services de cyberattaques…

Le passé s’impose ici puisque, Europol – en association avec les services de police spécialisés américains, allemands, australiens, danois, moldaves, ukrainiens et anglais – confirme avoir mis fin ce week-end aux activités de ce site illégal et être intervenu pour faire tomber les principaux opérateurs de ce site et saisir la vingtaine de serveurs (en Moldavie et en Ukraine).

Une traque et une enquête qui ont pris plusieurs mois durant lesquels plus de 140 millions d’euros de transactions ont été échangés sur ce cybermarché parallèle. Selon Europol, le DarkMarket comptait 2 400 vendeurs et 500 000 utilisateurs.

La saisie des serveurs et des données qu’ils contiennent va sans aucun doute ouvrir de nouvelles pistes permettant aux enquêteurs d’élargir leur enquête et traquer modérateurs, vendeurs et acheteurs. Mais ces analyses prendront probablement beaucoup de temps.

Après Silk Road en 2013 et AlphaBay en 2017, DarkMarket est la troisième grande marketplace du « Dark Web » à ainsi se retrouver fermée. Malheureusement, ces fermetures n’ont souvent qu’un impact à très court terme : il ne faut que quelques semaines pour qu’une nouvelle place de marché reprenne les devants sur le cyber marché noir.