Que vous installiez un réseau Wi-Fi dans un hôtel, une salle de sport, une gare, une école, un stade ou même un hôpital, une mauvaise connectivité Wi-Fi peut sérieusement compromettre l’expérience des visiteurs et compliquer inutilement la vie des clients. Prenons le secteur hôtelier par exemple. Une étude indépendante* a conclu que plus de deux tiers des clients changeraient d’hébergement s’ils pensaient pouvoir obtenir une meilleure connexion Wi-Fi à un autre endroit. Cela s’explique car, à bien des égards, l’accès Wi-Fi public est devenu très répandu. Les gens de passage dans les gares, suivant des cours à l’école ou participant à des conférences à l’université s’attendent à bénéficier d’un accès simple à un Wi-Fi fiable et résilient. C’est aussi simple que ça. Enfin, du moins ça l’est pour eux. Pour les installateurs et les administrateurs, c’est une toute autre histoire.
Les installateurs Wi-Fi et l’« Internet des objets »
Le problème de beaucoup d’installateurs de Wi-Fi aujourd’hui consiste à concevoir un réseau capable de prendre en charge les exigences des clients à l’ère de « l’Internet des objets » (IoT), ainsi que la croissance du BYOD (la tendance consistant à apporter ses équipements informatiques personnels au travail). Il y a tout juste quelques années, la plupart des réseaux Wi-Fi n’étaient conçus et gérés que pour les ordinateurs portables. Toutefois, en 2015, le travail de l’installateur Wi-Fi consiste à expliquer à ses clients que les ordinateurs portables, avec leur grosse antenne et leurs capacités RF élevées, représentent un idéal pour un produit sans fil et un réseau Wi-Fi. Mais à l’époque de l’IoT et du BYOD, le nombre de connexions aux ordinateurs portables en Wi-Fi sera très vite dépassé par celui d’équipements plus petits, moins sophistiqués et moins cher, les « objets ». Ces « objets » peuvent être des montres, des appareils photos, des capteurs d’activité ou de fréquence cardiaque, des box de télévision à la demande, des cadres photos numériques et même des pots de plantes (qui surveillent l’humidité du sol et envoient des rapports via une connexion Wi-Fi).
Pour replacer cette tendance dans son contexte, Gartner prévoit que 4,9 milliards de ce type « d’objets » connectés en sans fil satureront le marché d’ici la fin de l’année, arrivant probablement sur le marché grand public aux environs de Noël, pour passer à 25 milliards d’ici 2020. Cette croissance exceptionnelle, l’augmentation du volume du trafic des applications qu’elle génère et le besoin d’une infrastructure Wi-Fi plus robuste (en raison de l’antenne plus petite et de capacités RF bien plus faibles), ont déjà sérieusement pesé sur les réseaux Wi-Fi existants et soulignent plus que jamais l’importance du travail des installateurs : planifier un réseau évolutif, prêt pour le futur.
Parlons de bande passante
Mais ce n’est pas le seul problème auquel sont confrontés les installateurs de Wi-Fi aujourd’hui : Il faut également tenir compte du fait que la connexion de la bande passante Wi-Fi en 2,4 GHz évolue. Aujourd’hui tous les équipements commerciaux prennent en charge la bande 2,4 GHz, ou ce que l’on pourrait appeler le « spectre par défaut » du Wi-Fi, mais la grande majorité des ordinateurs portables, des tablettes et des smartphones vendus ces dernières années prennent également en charge la bande 5 GHz, ce qui tend à plaider pour le Wi-Fi double bande. En fait, une recherche commandée par la Wi-Fi Alliance cette année montre que l’utilisation de la bande 5 GHz approchera de sa saturation à 100 % au cours des cinq prochaines années. Entre temps, les gadgets se connectant aux réseaux Wi-Fi continuent à prendre en charge les deux bandes, ou à fonctionner uniquement en 2,4 GHz. Cela fait du 2,4 GHz le « plus petit dénominateur commun » avec les téléphones et équipements plus anciens, les systèmes de points de ventes et les consoles limités au 2,4 GHz.
Cela représente un dilemme pour les installateurs de Wi-Fi : comment planifier et prévoir l’évolution à venir, et répondre aux exigences de connexion Wi-Fi d’aujourd’hui, sans installer un nombre égal de points d’accès en 2,4 GHz (qui pourraient bien être rapidement redondants) et en 5 GHz (qui pourraient ne pas être totalement nécessaires pendant encore deux ou trois ans) sans faire exploser les coûts d’installation des clients ? Et comment les clients peuvent-ils empêcher les anciens appareils ne fonctionnant qu’en 2,4 GHz de bloquer le réseau pour le reste des personnes possédant de tout nouveaux équipements avec un Wi-Fi 5 GHz ? Vos clients savent-ils même que lorsque l’on mélange des équipements de vitesses considérablement différentes sur la même radio, cela peut nuire à la performance globale de cette radio ? Que lorsqu’un appareil communique – notamment un appareil lent – tous les autres équipements du réseau doivent attendre leur tour ?
De nombreuses réponses peuvent être apportées à ces questions, mais nous croyons que les radios définies par logiciel sont la clé, car elles permettent aux administrateurs informatiques de passer rapidement de la bande 2,4 GHz à la bande 5 GHz, et d’adapter leur infrastructure sans fil au mélange d’appareils qui fonctionnent dessus. Bien que d’autres vendeurs continuent à recommander, fournir et facturer des solutions dans lesquelles 50 % des radios sont coincées en 2,4 GHz, Xirrus suggère l’utilisation de radios à plusieurs états qui permettent une configuration à tout moment, avec la possibilité de configurer toutes les radios sur la dernière norme 11ac si nécessaire – pas simplement du 5 GHz. À titre d’exemple, nous avons récemment fourni le réseau sans fil d’une conférence sur l’éducation où plus de 93 % des clients utilisaient la bande à 5 GHz et seuls 7 % le 2,4 GHz. Avec la solution de tout autre fournisseur, cela aurait signifié que 93 % des clients auraient utilisé 50 % des radios (5 GHz), alors que les 7 % restants auraient utilisé les 50 % en 2,4 GHz. Cela n’a plus aucun sens aujourd’hui. Nous recommandons également de sélectionner un point d’accès contenant plusieurs radios. Idéalement, il serait également en mesure de détecter la vitesse des divers équipements et de les regrouper en fonction de leurs capacités. Cette fonction permet aux plus rapides de communiquer efficacement sans attente, tandis que les plus lents suivent leur rythme sans frustrer le reste des utilisateurs du réseau.
Conclusion
Les tendances sont claires : les types d’appareils connectés, la quantité d’appareils, le volume des applications et la demande de bande passante sur les réseaux Wi-Fi poursuivent tous leur croissance, sans signe visible d’accalmie prochaine. Pendant ce temps, tous les vendeurs de points d’accès Wi-Fi proposent quelques fonctions et modifications techniques qui sont censées résoudre tous les problèmes. Mais le pourront-elles vraiment ? Et en matière de conception de solution Wi-Fi, l’approche de la « taille unique » n’est plus réellement viable. Les bureaux, les salles de réunion, les restaurants, les lieux publics et les stades n’ont pas été créés égaux. La taille unique ne va plus à tout le monde (cela n’a d’ailleurs jamais vraiment été le cas).
L’époque où le marché du Wi-Fi n’était défini que par la vitesse, le coût et la couverture est bien révolue. À présent, les problèmes critiques concernent la capacité, la densité et l’efficacité. Les installateurs doivent aider leurs clients à préparer leur réseau au futur afin de pouvoir répondre aux demandes croissantes de l’IoT et du BYOD.
* Résultats de l’étude « Where the Wires End Survey » menée par Xirrus auprès d’un échantillon de 270 personnes aux Etats-Unis et en Europe sur leurs habitudes et attentes en matière de Wi-Fi.
Pour télécharger l’étude complete: http://www.xirrus.com/where-the-wires-end-study/