Microsoft arrêtera le support de Windows 7 le 14 janvier 2020. Un délai impossible à tenir pour opérer la migration vers Windows 10. Dans ce contexte, que doivent faire les entreprises ?

C’est la question à laquelle le cabinet Robert Frances Group apporte des éléments de réponses dans une note intitulée There is No Upside to Windows 7. « Toutes les bonnes choses ont une fin, même Windows 7, écrit malicieusement Microsoft sur son site (voir ici). Après le 14 janvier 2020, Microsoft ne fournira plus de mises à jour de sécurité et n’assurera plus le support des ordinateurs Windows 7. Pour continuer à bénéficier d’une expérience optimale, vous pouvez passer à Windows 10 ».

Peut-être mais il semblerait que pour beaucoup d’entreprises cela ne sera pas vraiment possible. Il se trouve que Windows 7 est un système d’exploitation extrêmement populaire et que donc beaucoup d’entreprises n’ont pas ressenti la nécessité de « passer » à Windows 10. Cela sans doute en fonction de la règle simple : pourquoi changer un système qui marche bien ?  En plus à l’heure des projets dits de transformation ou à haute valeur stratégique, migrer Windows 7 vers Windows 10 est peut-être perçu comme sans réelle valeur pour l’entreprise et donc du temps perdu. Selon le site NetApplications, 44 % des PC fonctionnant sous Windows utilisent encore la version 7. Et le cabinet RFG est clair sur le sujet, pour les entreprises ayant de grandes empreintes Windows 7, il pourra être impossible de migrer hors d’eux à la date d’interruption du support.

Les utilisateurs de Windows 7 auront toujours l’option de payer Microsoft pour des correctifs logiciels pour trois années supplémentaires avec ce que Microsoft appelle « Windows 7 Extended Security Updates ». Mais les coûts de ce support seront élevés et augmenteront chaque année.
Et la disponibilité des patchs payants prendra finalement fin après trois ans en janvier 2023. Toutefois, le coût du support étendu devrait le moindre des soucis  pour les utilisateurs de Windows 7.

Les risques avec Windows 7  

Microsoft déclare sur sa page de support : « Même si vous pouvez continuer à utiliser votre PC sous Windows 7 sans mise à jour continue des logiciels et de la sécurité, vous pourrez être exposé à un risque accru de virus et logiciels malveillants ». Une fois que les failles de Windows 7 connues, la probabilité qu’elles puissent être exploitées à des fins malveillantes augmente. Après 2020, les entreprises qui utilisent Windows 7 qui n’achète pas le support étendu présente un risque d’attaque important, même avec un pare-feu, un antivirus et des protections anti-phishing. Et on ne le sait que trop, les risques et les coûts liés à ces risques connus et à ces attaques potentielles dépassent les coûts du support étendu et du des mises à niveau tant sur le plan matériel que logiciel. Les responsables IT de l’entreprise qui auraient choisi de suivre cette voie pourraient être accusés de malversation si leur entreprise est victime d’une attaque qui se révèle matériellement significative.

Les vulnérabilités de sécurité sont une préoccupation majeure, mais il existe d’autres risques auxquels les entreprises doivent faire face, rappelle le cabinet Robert Frances Group. Le premier est que bon nombre des nouvelles mises à jour d’applications utilisées par une entreprise peuvent
ne plus fonctionner correctement sous Windows 7. Cela est dû au fait que les fournisseurs sont en phase avec Microsoft) et par conséquent, ne testent plus la compatibilité avec Windows 7 avec ou sans correctif.

Le deuxième problème est que les nouvelles applications peuvent nécessiter du matériel et / ou des logiciels supplémentaires. Par exemple, les nouvelles applications peuvent avoir besoin de plus de mémoire ou nécessiter des codecs ou des DLL non publiés Windows 7. La DSI devra donc acheter du matériel supplémentaire à ajouter aux équipements existants. Les logiciels non pris en charge peuvent ou non fonctionner sur Windows 7 et nécessiteront des processus de test et de correction internes qui peuvent être compliqués ou dont les coûts dépassent la migration vers Windows 10.

Trois choix possibles

Face à cette situation, les entreprises ont trois choix : rester avec les anciens PC et Windows 7, rester avec le vieux PC et mise à niveau vers Windows 10 ; acquérir de nouveaux matériels intégrant Windows 10.

Si une entreprise souhaite rester dans la situation existante, alors il leur faudra payer pour les mises à jour de sécurité étendues, les coûts liés aux incidents et à l’assistance supplémentaire sur site.  De ces différents éléments, le coût des extensions des mises à jour de Microsoft Extended Security
est sans doute le moins élevé. La mise à niveau d’anciens PC vers des systèmes d’exploitation plus récents n’est pas une option recommandée.

Finalement, conclut le cabinet RFG, le remplacement des anciens matériels sous Windows 7 par de nouveaux PC et par un système d’exploitation en cours est sans doute l’option la moins coûteuse. Reste que la date du 14 janvier est très proche et qu’il convient de prendre une décision le plus rapidement possible.