Le 10 novembre dernier Viadeo a demandé la suspension de sa cotation sur Alternext, la capitalisation boursière de la société entrée en bourse en juillet 2014 ayant été divisée par 15 pour atteindre moins de 10 millions d’euros. Une péripétie de plus dans la lente descente aux enfers du seul grand réseau social français, fondé par Dan Serfaty et Thierry Lunati en 2004. Dégringolade qui a débuté par la fermeture de sa filiale chinoise à la veille de Noël l’an dernier. Un mois après, Dan Serfaty cédait la direction de la société au Néerlandais Renier Lemmens, l’ancien patron de PayPal Europe. Viadeo indiquait alors dans un communiqué que ce changement de PDG était destiné à « favoriser un nouvel élan managérial afin de réussir un nouveau cycle de croissance et de développement ».

Malheureusement pour le réseau social professionnel concurrent de LinkedIn, la croissance n’a pas été au rendez-vous même si, comme l’annonçait la société au début du mois, sa nouvelle « offre de recrutement a bénéficié d’un bel accueil ». C’est pourquoi l’entreprise a été placée en redressement judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Paris. L’objectif de cette mesure « est de poursuivre le processus de cession d’actifs de l’entreprise déjà engagé dans un cadre confidentiel sous l’égide du Président du Tribunal de commerce de Paris », comme l’explique un nouveau communiqué de la société.

D’après Les Echos, le service continue et une partie des 157 salariés pourrait être reprise. Des offres émanant de repreneurs sérieux et solides financièrement ont semble-t-il été déposées. Le tribunal de commerce devrait se prononcer sur la cession d’ici la fin de l’année. Espérons que le Père Noël se montrera généreux.

Ironie du sort, Viadeo devait lancer au début de l’année prochaine une application mobile dédiée à la recherche d’emploi.