Créé en 1974, normalisé en 1986, SQL, le langage d’interrogation des bases de données relationnelles a traversé les époques informatiques, s’est adapté à toutes formes de bases de données et demeure – 50 ans après sa naissance – toujours aussi incontournable même à l’ère de l’IA.

50 ans… Un demi-siècle… Une éternité à l’échelle de l’informatique… SQL, Structured Query Language, a officiellement vu le jour en mai 1974 et dérive des travaux débutés en 1970 sur les bases de données relationnelles par Donald D. Chamberlin et Raymond F. Boyce chez IBM.
Né sous le nom SEQUEL (puis renommé SQL, le nom d’origine étant une marque déposée) au travers d’un papier fondateur (disponible ici), SQL se voulait un ensemble d’opérations simples sur des structures tubulaires au cœur du concept de bases de données relationnelles (SGBDR). Sa force résidait dans sa capacité à pouvoir assembler ces opérations simples pour composer des requêtes complexes.

« SQL est conçu comme un sous-langage de base de données destiné à la fois au programmeur professionnel et à l’utilisateur occasionnel de bases de données » expliquent les auteurs dans leur papier publié en mai 1974.

50 ans plus tard, SQL demeure l’un des trois langages informatiques les plus populaires et les plus utilisés dans le monde. Et si l’univers des bases de données d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celui de 1974, le langage a prouvé son universalité et traversé les révolutions du monde de la Data.

Même à l’ère des bases NoSQL, du JSON et des données non structurées, SQL reste un point d’attache universel pour manipuler de la donnée sous toutes ses formes. Même les bases « NoSQL » ont fini par adopter des syntaxes SQL-Like.

Et si SQL a survécu à tant de « révolutions » Data, c’est parce que sa souplesse lui a permis de toujours évoluer et s’ajuster.

Quand les datawarehouses sont arrivés avec leurs moteurs OLAP et les besoins analytiques, SQL a su s’adapter. Quand le monde informatique n’a plus juré que par SOAP et XML, SQL s’est enrichi de XPath et XQuery. Quand la géolocalisation est devenue un sport informatique universellement pratiqué, SQL s’est enrichi de types de données GIS et d’interrogations adaptées. Aujourd’hui, SQL continue d’évoluer pour s’adapter à un univers de documents JSON et de données vectorielles pour l’IA générative.

Le plus étrange, c’est que désormais SQL est sans doute le langage le plus utilisé de façon totalement invisible. Les logiciels de visualisation de données, les outils d’interrogation en langage naturel, les environnements No-Code, génèrent tous « en cachette » des requêtes SQL pour manipuler et interroger les données sans que l’utilisateur en ait conscience.

Et les IA comme ChatGPT, Gemini et autre Mistral AI ont désormais une indéniable faculté à transcrire la pensée humaine en requête SQL… De quoi permettre au langage de continuer à manipuler des données pendant encore 50 ans au moins…

 

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