Les API doivent être créées, gérées, supervisées et sécurisées, comme tout autre produit. Dans le cas contraire, des problèmes peuvent survenir rapidement, comme ce fut le cas récemment avec le piratage de voitures connectées, ou avec la faille de sécurité de Snapchat il y a deux ans.
Les résultats de l’étude suggèrent une adoption généralisée des APIs, qui permettent aux applications (mobiles ou autres) d’accéder aux données et services via un réseau. Ainsi, un peu plus de 80% des organisations utilisent des API pour créer des applications Web et pour intégrer des services de partenaires à leurs applications. Une proportion à peu comparable des entreprises utilisent des API pour créer des applications mobiles.
Parmi les principaux facteurs (actuels ou futurs) justifiant leur adoption figurent :
– la nécessité de proposer une nouvelle/meilleure expérience client et d’accélérer le déploiement d’applications à même d’augmenter les revenus (89% des sondés dans les deux cas),
– la volonté de rationaliser les chaînes d’approvisionnement (86% des personnes interrogées),
– et le besoin d’étendre la portée des services numériques (85% des personnes interrogées).
Tous ces éléments contribuent, selon les organisations, à la réussite dans l’économie des applications. Malgré cette utilisation généralisée et l’existence de facteurs clés justifiant leur adoption, peu d’entreprises interrogées estiment avoir surmonté des défis pourtant importants relatifs aux API.
– 28% des organisations françaises ont sensibilisé les responsables des budgets de leur entreprise et sont parvenus à obtenir le financement de leurs initiatives en matière d’APIs
– 32% des sondés ont recruté une masse critique de développeurs dans le cadre de leurs programmes relatifs aux APIs.
– 44% des entreprises auraient trouvé les sociétés de conseil compétentes et adaptées à leurs besoins,
– 35% des sondés sont actuellement en train de mettre en place l’infrastructure et les outils adéquats.
Les organisations françaises en retard
Les résultats du baromètre API Capability Index confirment que les entreprises cherchent encore à surmonter les défis que posent les API. 23% des entreprises françaises sont à un stade « avancé » de la prise en charge des API, soit le taux le plus bas d’Europe à l’exception de l’Allemagne (22%). La France est également derrière le Royaume-Uni (41%), la Suisse (33%) et l’Italie (26%). À l’inverse, 43% des organisations françaises assureraient une prise en charge « basique » des APIs, et 34% d’entre elles, un support « limité ».
En analysant les résultats obtenus sur l’Europe entière, il existe une forte corrélation entre le niveau des fonctionnalités de prise en charge des APIs en place et les bénéfices tirés de ces investissements. En moyenne, les premiers adeptes des APIs au niveau européen ont deux fois plus tendance à évoquer des avantages considérables que leurs pairs ayant des capacités de prise en charge limitées.
Les organisations les plus avancées engrangent les bénéfices
Ainsi, 63% des organisations européennes avec des capacités de prise en charge de niveau « avancé » ont pu améliorer leur expérience client, contre seulement 23% de celles de niveau « limité ». Près de trois fois plus d’entreprises ayant atteint un stade « avancé » en matière de prise en charge d’API en constatent les bénéfices vis-à-vis de la portée de leurs services numériques par rapport aux entreprises à un stade « limité ».
Les organisations européennes les plus avancées en la matière sont également plus à même de mettre en place une sécurité renforcée par défaut. L’étude révèle en effet que 74% des organisations assurant une prise en charge « avancée » des API ont mis en place des mesures de sécurité afin de se protéger des attaques de type « man in the middle », contre seulement 21% des organisations avec une prise en charge « limitée ».