Le designer de processeurs ARM, qui ne fabrique pas de processeurs mais commercialise ses designs sous licence à d’autres fondeurs, affiche un intérêt croissant pour le marché des ordinateurs portables et voudrait bien se faire une place sur ce marché.

Omniprésent sur les smartphones, bien présent dans l’univers HPC, l’architecture ARM essaye désormais de se faire une vraie dans l’univers des ordinateurs et des serveurs. Et 2020 marque une année importante pour ARM avec le basculement des ordinateurs Mac d’Apple sous cette architecture : le 10 septembre, Apple devrait officiellement lancer ses premiers MacBook Air et même Macbook Pro à base de processeurs A14 Bionic.

Si Apple (avec ses processeurs Apple Silicon Axx) et Qualcomm (avec son Snapdragon 8CX « Gen 2 » ou les Microsoft SQ1/SQ2) développent chacun de leur côté des processeurs destinés à animer des ordinateurs plutôt que des smartphones, ARM continue également de faire évoluer ses designs sous licence.

L’entreprise britannique (qui devrait être rachetée par NVidia si cette acquisition finit par être approuvée par les autorités anglaises) vient d’annoncer son nouveau CPU « ARM Cortex-A78C ». Tout est dans le « C » pour « Computers ». Cette nouvelle déclinaison du design ARM se veut ouvertement être une alternative crédible aux principaux processeurs actuels d’Intel (Core i5/Core i7) et d’AMD (Ryzen 5 & 7). Contrairement aux versions smartphones de la famille « A78 », ce nouveau processeur ne s’appuie plus sur une conception « Big.LITTLE » (combinant 4 CPU puissants et 4 CPU économes) mais sur 8 gros cœurs CPU et un cache L3 de 8 Mo.
Contrairement aux Intel et AMD, ces cœurs ne supporteront pas l’hyperthreading cependant.

L’annonce d’ARM à quelques jours de la conférence Apple n’est sans doute pas le fruit du hasard. Et l’intérêt d’ARM pour le marché des ordinateurs est aussi synchrone avec un regain d’intérêt du public pour les PC et le push actuel de Microsoft autour de « Windows on ARM » et de machines bon marché pour son futur « Windows 10X ».