Dans l’univers de la cybersécurité, c’est l’heure des grandes consolidations. Les spécialistes et pionniers des antivirus se font racheter les uns après les autres.

Après AVG racheté par Avast, Symantec englouti par Broadcom, Carbon Black intégré dans VMware, Panda Security avalé par Watchguard, Sophos acquis par le fonds Thoma Bravo ou encore Heimdal Security absorbé par Marlin Equity, c’est au tour de l’un des grands noms des « antivirus gratuits », Avira, d’annoncer la signature d’un accord d’acquisition par Investcorp Technology Partners IV. L’entreprise, fondée en 1986 par Tjark Auerbach, est surtout connue pour ses produits grand public et notamment son antivirus gratuit (Avira Free Security) mais dispose aussi d’une gamme entreprise avec des solutions antimalwares pour les postes, les serveurs et les gateway emails.

Officiellement, cet investissement ouvre un nouveau chapitre de l’histoire d’Avira, un chapitre visant à permettre à toujours plus d’utilisateurs à travers le monde de profiter des produits de la marque et de son expertise. « Voilà plus de 30 ans que nous protégeons nos utilisateurs », proclame Tjark Auerbach. « J’ai trouvé en Investcorp un partenaire qui partage mes valeurs et qui soutiendra durablement notre stratégie afin de protéger le maximum de gens pendant encore de nombreuses années. »

Beaucoup plus officieusement, ces acquisitions d’anciens leaders de l’antivirus par des fonds cherchent essentiellement à consolider les trop nombreux acteurs de la cybersécurité pour créer des structures plus solides et plus adaptées à une revente. Investcorp a en effet ces derniers mois multiplié les investissements dans le domaine de la cybersécurité : Utimaco, Optiv, SecureLink, CoreSec, Nebulas, iT-CUBE, CSID, OpSec et Impero.
Avec l’intégration en standard d’un antivirus dans Windows 10, de Carbon Black au cœur de l’offre VMware, le succès croissant de l’offre Microsoft 365 Enterprise avec sa solution « EM+S » intégrée, et les nouvelles approches en cybersécurité (Zero Trust et EDR) les anciens leaders du marché de l’antivirus ont bien du mal à continuer à exister et se font racheter les uns après les autres.