Le gouverneur du Delaware, Jack Markell, annonçait le mois dernier souhaiter expérimenter la technologie blockchain afin de faciliter les démarches administratives des entreprises ayant leur siège social installé dans l’état.

Selon le site France-Diplomatie qui vient de publier l’information, le Delaware qui est connu pour proposer une fiscalité particulièrement avantageuse, des lois claires et protégeant les intérêts des sociétés, une jurisprudence dense, tient ainsi à garder un temps d’avance dans tous ces domaines.

Aux Etats-Unis, le petit Etat du Delaware peut être présenté comme « un paradis fiscal ». Si le Kentucky héberge plus de chevaux que d’habitants, le Delaware, lui, abrite plus d’entreprises – environ un million de sociétés – alors qu’il ne compte que 900 000 habitants. Près de deux entreprises sur trois du Fortune 500 y sont enregistrées.

Dans un premier temps, la technologie blockchain sera utilisée pour l’ensemble des actes notariés des entreprises, en particulier les pactes d’actionnaires relatifs aux multiples levées de fonds des startups en croissance. Pour Anne-Sophie Moroni, Attachée adjointe pour la Science et la Technologie, « ceci pourra être particulièrement porteur dans un contexte où le financement participatif du capital vient d’être autorisé par la SEC. Ainsi les principes ayant motivé cette décision vont créer une dynamique vertueuse entre les entreprises et l’administration fiscale : la technologie permettant d’accélérer les procédures et réduire les couts pour les premiers, et rendre les comptes et opérations des entreprises ainsi que leur table de capitalisation plus transparentes et lisibles pour la seconde ».

Le projet portant le nom de « Blockchain Delaware Initiative » fera intervenir la société Symbiont sur les aspects techniques, l’entreprise développant une plateforme de génération de contrat, ultra sécurisée, via la technologie blockchain, pour les acteurs du secteur de la finance, ainsi qu’une équipe spécialisée de Pillsbury Winthrop afin de lever les barrières légales à l’utilisation du système de cryptographie.

Perçue au départ comme une menace, la blockchain suscite l’intérêt et les premiers projets des grandes banques, sans que l’on puisse encore aujourd’hui discerner le potentiel réel de ce concept pour faire baisser le coût unitaire de l’intermédiation, limiter les délais d’exécution des paiements et renforcer la sécurité. Il est trop tôt pour savoir quelle importance la blockchain va avoir dans l’industrie bancaire. On en est au mieux aux prémices conduisant à des expérimentations isolées.


La Blockchain à la Cloud Week Paris

24 stachtchenkoAlexandre Stachtchenko, Co-fondateur de BlockChain France interviendra sur le sujet à l’occasion de la Cloud Week Paris lors de la conférence des visionnaires. Inventée en 2008, la technologie Blockchain a depuis surtout fait parler d’elle par le biais de la monnaie numérique Bitcoin. Depuis quelques mois, elle est l’objet d’un intérêt croissant de la part des entreprises, des institutions et du grand public. Comparée tour à tour à la machine à vapeur, l’imprimerie, ou à Internet, elle promet une révolution bien au-delà de la seule technologie, au sein même de la société, changeant le paradigme du droit ou encore les rapports sociaux. Dans une société moderne où le pouvoir passe par le contrôle des données et de l’information, supprimer les intermédiaires permettra-t-il d’aller vers une société plus juste, plate, égalitaire ? Quelles promesses la blockchain tiendra-t-elle ?


Le blockchain est le système d’encodage sous-jacent à la monnaie virtuelle « bitcoin ». Le  protocole bitcoin fut publiquement lancé en 2009 avec pour objectif de certifier un échange monétaire entre deux personnes. La technologie blockchain, support de ce produit, se révèle quant à elle prometteuse. Le blockchain pourrait être assimilé à un immense registre comptable décentralisé dont chacune des lignes enregistreraient les transactions entre les individus et seraient visibles et validées de tous, rendant ainsi sa corruption impossible.

En rentrant plus dans le détail dans la technologie et son fonctionnement, prenons l’exemple d’un échange monétaire. Historiquement, un paiement entre deux particuliers se faisait via un tiers de confiance, communément une banque, capable de garantir l’identité des deux personnes, et garder une trace de cet échange. Ce mécanisme présupposant que les deux individus soient enregistrés et identifiables par l’organisme financier, sous-entendant plusieurs étapes préliminaires afin d’effectuer ce simple échange. La technologie blockchain simplifie ces démarches en utilisant la force du réseau pour valider un échange entre deux personnes et le certifier.

« Malgré l’engouement actuel, il est important de noter que tous les secteurs ne feront pas appel à cette technologie et n’en auront pas forcément l’utilité, conclut Anne-Sophie Moroni. En soi le blockchain ne doit pas être perçu comme un potentiel produit de consommation de masse, mais d’avantage comme une nouvelle infrastructure : un support fiable permettant les échanges ».


Le MEDEF lance un groupe de travail sur la blockchain

Annoncé lors de l’Université du numérique, en mars 2016, le groupe de travail sur la blockchain vient d’être lancé à l’initiative de Christian Poyau, président de la commission Transformation numérique du MEDEF.

L’objectif est de réunir des acteurs de tous les secteurs professionnels, agissant dans le cœur de métier du numérique mais pas seulement, afin de mieux appréhender les applications possibles de cette technologie de stockage, de transmission d’informations et d’authentification, qui est annoncée comme la deuxième phase de la révolution numérique.


 


Ping Identity investit la blockchain

A l’occasion du Cloud Identity Summit, Ping Identity annonce ses premiers investissements dans Swirlds, une nouvelle plate-forme dévoilée aujourd’hui qui permet d’exploiter la puissance du cloud sans serveurs et de remédier aux limitations de la technologie de « blockchain ». Ping Identity entend collaborer avec Swirlds au lancement d’un programme pilote exploitant cette innovation afin de créer un nouveau standard pour la gestion de sessions distribuées ; utilisable par l’ensemble des fournisseurs d’applications Clouds et des fournisseurs d’identités.

La puissance de la blockchain… et ses limites

Les réseaux de consensus distribué, à l’instar de la blockchain, sont reconnus pour leur capacité à résoudre les problèmes liés à l’instauration de la confiance au sein de réseaux peer-to-peer. Le Bitcoin – un système de paiements qui repose sur une technologie de blockchain – a été conçu au départ pour faciliter de telles transactions à travers cette nouvelle forme de confiance distribuée.

Si l’algorithme de consensus distribué de la blockchain peut générer une confiance distribuée, il présente cependant un certain nombre de limitations. Lorsque les membres de la communauté blockchain ne sont pas jugés suffisamment dignes de confiance, un mécanisme de « proof-of-work » est souvent nécessaire afin que la communauté parvienne à un consensus. Ce système est inefficace car il introduit un délai important et gaspille les ressources. En outre, la blockchain n’offre pas d’horodatage fiable (preuve de réception).

Une technologie de consensus distribué de nouvelle génération permettant une déconnexion globale

Le hashgraph de Swirlds est une plate-forme de consensus distribué de nouvelle génération offrant des avantages par rapport aux systèmes existants (blockchain, serveurs centraux ou systèmes à base de leader). Il présente en effet trois spécificités majeures : équité, confiance distribuée et résilience face aux attaques par déni de service, sans qu’une inefficace proof-of-work soit nécessaire. Les applications potentielles du hashgraph Swirlds vont bien au-delà du secteur financier ; du cloud à la chaîne logistique, à la collaboration sociale et aux jeux multijoueurs.

Appliqué à la gestion d’identité, le système Ping DSM basé sur la plate-forme hashgraph de Swirlds réduit le risque en donnant aux départements informatiques la possibilité de déconnecter globalement des utilisateurs, par exemple en cas de départ d’un collaborateur ou de perte ou de vol d’un équipement. Ce standard sans précédent permet la fermeture globale de toutes les sessions SSO ou applicatives actives sur le Web ainsi que celles des applications mobiles, indépendamment du protocole d’identification utilisé. Il génère un horodatage cryptographique et une preuve de réception, certifiant que les commandes de fermeture de session ont bien été reçues.