Une nouvelle vague d’emails frauduleux touche les internautes français et tente de voler leurs numéros de carte bancaire. Les cybercriminels se font passer pour des agents du site d’aide « cybermalveillance.gouv.fr » et en usurpent l’identité.

On est habitué à des campagnes de SMS ou d’emails malveillants usurpant l’identité AMELI, des grandes banques, de services de livraison, des impôts. Mais cette fois, les cybercriminels ont décidé de se faire passer pour le site n°1 d’aide aux internautes en France : cybermalveillance.gouv.fr.

Pour rappel, ce site voulu par l’ANSSI et par le gouvernement français de Manuel Valls (sous le quinquennat de François Hollande), a été créé en 2017 en réponse à la Stratégie nationale pour la sécurité du numérique qui prévoyait la mise en place d’un dispositif national « destiné à porter assistance aux victimes d’actes de cybermalveillance ».

Depuis, plus de 12 millions de Français s’y sont connectés pour chercher aide et conseil (3,7 millions de visiteurs uniques en 2023) et plus d’un million de Français y ont formulé une demande d’assistance (280.000 rien qu’en 2023).

Mais voilà qu’à son tour, ce site d’aide se retrouve mêlé aux arnaques des cybercriminels.

Depuis le 1 juillet 2024, une vaste campagne d’emails frauduleux touche les internautes français. Les cybercriminels ont tout simplement usurpé l’identité du service en envoyant un email qui semble provenir de « cybermailveillance.gouv.fr » et en arbore le logo avec comme sujet un « Programme de soutien aux victimes de fraude ».

Cet email est non seulement un faux mais il est dangereux. Il invite d’ailleurs à répondre à une adresse qui est une adresse outlook et non une adresse officielle. L’email prétend vouloir vous porter assistance et propose un programme de remboursement des victimes d’arnaques en ligne. L’email contient un lien vers un site de Phishing.

En cas de réception de ce type de message, Cybermalveillance.gouv.fr invite à ne surtout pas y donner suite et à ne cliquer sur aucun lien. La plateforme précise également avoir entrepris des actions en lien avec les autorités compétentes et qu’une plainte sera déposée.

Et de renvoyer vers sa fiche d’aide sur le phishing : Que faire en cas de phishing ou hameçonnage ? – Assistance aux victimes de cybermalveillance

 

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