Si beaucoup de Français sont assez critiques vis-à-vis du numérique, deux sur trois reprendraient des études dans cette discipline s’ils avaient à nouveau 18 ans.

C’est que ce révèle Re.sources, le laboratoire de réflexion sur l’emploi du groupe Randstad. Alors que la rentrée universitaire se profile, la seconde étude re.search réalisée par le cabinet s’intéresse à l’impact du numérique sur les choix d’orientation post-bac. Cette enquête, menée dans 34 pays, souligne les rapports contradictoires qu’entretiennent les Français avec le digital.

D’un côté, s’ils apparaissent moins bien armés en termes de compétences numériques, seuls 58% des Français estiment que leur employeur devrait investir davantage dans leur montée en compétences, contre 68% en moyenne dans le reste du monde.

De l’autre, s’ils avaient à nouveau 18 ans et le bac en poche, près des deux tiers (64%) choisiraient un cursus universitaire en lien avec le digital et plus d’un sur deux (54%) privilégierait le domaine des STEM. Ils sont même 62% à estimer que les étudiants devraient envisager une carrière dans ces domaines pour assurer leur employabilité de long terme. A l’heure où la digitalisation du marché du travail prend de l’ampleur dans tous les domaines, l’étude re.search dresse en creux un portrait paradoxal des salariés Français. Celui de professionnels peu concernés, à titre personnel, par la transformation des métiers mais conscients de l’enjeu de formation pour les générations qui entrent sur le marché.

Alors que, selon un rapport Dell/Industrie du futur publié en 2017, 85% des métiers exercés en 2030 n’existent pas encore, les Français sont-ils pleinement conscients de la digitalisation inéluctable du marché du travail ? La deuxième étude Randstad re.search démontre que rien n’est moins sûr. Plus précisément, elle met en exergue une nette différence d’appréciation entre une formation continue perçue comme moins décisive et la formation initiale qu’ils plébiscitent nettement plus.