VM ou conteneurs ? Pourquoi choisir quand on peut avoir les deux ! En adoptant des plateformes hybrides, les entreprises sécurisent leurs workloads existants tout en profitant des innovations du cloud natif pour accélérer leur transformation digitale.

Moderniser son système malgré un budget informatique qui reste toujours au même niveau, c’est un défi auquel sont confrontées de nombreuses entreprises, en particulier celles qui ont fait le choix d’utiliser des environnements de virtualisation, car elles doivent désormais adopter de nouvelles technologies tout en utilisant leurs applications déjà en place. Pour solutionner ce dilemme, elles ont tout intérêt à opter pour des plateformes d’applications capables de prendre en charge aussi bien les machines virtuelles (VM) que les conteneurs, afin de protéger leurs investissements déjà réalisés et anticiper sur de potentiels futurs défis.

Les technologies de virtualisation permettent aux entreprises de déployer des applications et des services, et ce depuis plus de vingt ans. De l’autre côté, les entreprises mettent à profit les machines virtuelles pour améliorer l’exploitation de leurs ressources et les performances de leur infrastructure, tout en gagnant en flexibilité. Avec de plus en plus de systèmes sur des clouds publics, les plateformes de virtualisation sont désormais convoitées pour les capacités d’évolutivité, de flexibilité et de rentabilité des nouveaux modèles de calcul dans le cloud.

Les Conteneurs : nouvelle ère de l’infrastructure IT

Les conteneurs ont aujourd’hui dépassé les machines virtuelles en tant que piliers des infrastructures informatiques, sous l’influence des nouvelles technologies, à l’image de Kubernetes. Les machines virtuelles contribuent à créer des systèmes d’exploitation sur un serveur physique unique en mode isolé ; de leur côté, les conteneurs créent des environnements isolés pour exécuter les applications dans un système d’exploitation unique.

Le développement et le déploiement des applications sont entrés dans une nouvelle phase avec les conteneurs, qui assistent les développeurs dans la conception des applications efficaces et “cloud natives” intégrées aux technologies émergentes, comme l’Intelligence artificielle ou le Machine-Learning. Des outils et de nouvelles capacités d’automatisation accompagnent l’avènement des plateformes d’orchestration des conteneurs, aidant les équipes informatiques à optimiser la gestion du cycle de vie de ces applications modernes sur de vastes environnements cloud hybrides.

Qu’il s’agisse des conteneurs et des applications cloud natives, ils sont une réponse aux défis posés par les architectures de VM traditionnelles, par exemple le manque d’efficacité en matière de prise en charge de la modernisation applicative ou le développement de nouvelles applications, freinant la productivité des développeurs. Il faut également avoir conscience du coût élevé que représentent les solutions de virtualisation existantes.

Convergence des environnements : allier tradition et innovation

Un certain nombre d’entreprises ont toujours du mal à adopter de nouvelles plateformes en parallèle de leur infrastructure en place, et ce malgré les innovations technologiques incluses. Gartner a défini la situation de la façon suivante : « malgré les tendances à la migration dans le cloud et à l’adoption des conteneurs, 70 % des workloads x86 au sein des datacenters vont continuer à exploiter la virtualisation en se reposant sur des hyperviseurs jusqu’en 2027 ».

Réconcilier ces univers anciens et nouveaux constitue un nouveau défi désormais. On voit apparaître sur le marché un nombre croissant de plateformes d’application cloud natives qui gèrent les machines virtuelles et les conteneurs au sein d’environnements cloud hybrides, en offrant un haut degré de gestion et de cohérence opérationnelle. Les équipes informatiques les mettent à profit pour déployer et gérer l’ensemble des workloads, aussi bien virtualisés que conteneurisés, en s’appuyant sur un ensemble de processus et d’outils communs. Cela leur donne également accès à une dynamique d’innovation dans les domaines du monitoring, du développement et des pipelines, des GitOps, du service mesh ou encore des technologies serverless. Grâce à cela, il est tout à fait possible pour les entreprises d’exécuter leurs traditionnels workloads virtualisés toujours de la même façon, tout en préparant la modernisation de leurs applications ainsi que sur les approches cloud natives.

Quand un nouvel environnement applicatif est mis sur le marché, il s’accompagne souvent de coûts supplémentaires. De leur côté, les entreprises doivent mettre à profit cette occasion pour réévaluer leur engagement en faveur de la virtualisation traditionnelle. Une façon de répondre à ce type de défi est de choisir une plateforme centralisée, évolutive et flexible pour faire tourner les machines virtuelles et les conteneurs, afin que les entreprises puissent appliquer des principes de développement d’applications modernes au sein de leurs propres datacenters, en périphérie des réseaux, ainsi que sur des environnements hybrides ou de cloud privé et public. Cette voie permet de bénéficier d’un maximum de flexibilité maximale lors du déploiement de l’infrastructure et des applications, en réponse aux besoins actuels et à venir des entreprises.
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Par Jens Gerlach, EMEA go-to-market specialist application innovation & modernization chez Red Hat

 

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