Il y a comme du rififi dans l’IT depuis que Broadcom a racheté VMware. Finalisée en novembre 2023, cette fusion à 61 milliards de dollars n’a pas tardé à susciter des controverses et des enquêtes réglementaires. Mais pourquoi tant de bruit autour de cette opération ? Guy Hervier et Jean-François le Nilias vous propose un décryptage original…
Dès les premiers mois suivant le rachat, la Commission européenne a lancé une enquête pour vérifier si Broadcom respectait ses engagements en matière de concurrence. Les modifications apportées aux licences perpétuelles de VMware ont provoqué une hausse des prix, mécontentant de nombreux clients. Des géants comme Amazon ont même dénoncé des pratiques abusives, accusant Broadcom d’annuler unilatéralement des conditions de licence essentielles.
Les régulateurs britanniques et européens ne sont pas les seuls à s’inquiéter. Plusieurs procès sont en cours, intentés par des clients et des associations de consommateurs qui craignent une hausse des prix et une baisse de la qualité des services.
Broadcom, de son côté, tente de rassurer en promettant des correctifs de sécurité gratuits pour les versions prises en charge de vSphere et faisant marche arrière au cas par cas quand il le faut.
Pour les Directeurs des Systèmes d’Information (DSI), cette situation est l’occasion de repenser leurs stratégies. La virtualisation, longtemps considérée comme une solution incontournable, commence à montrer ses limites face à l’essor des containers. Plus légers, plus flexibles et souvent plus économiques, les containers séduisent de plus en plus d’entreprises cherchant à optimiser leurs infrastructures. Et désormais on sait même faire tourner des VM dans des containers histoire de gérer la dette technique.
Alors que Broadcom s’efforce de stabiliser la situation, les DSI envisagent de plus en plus sérieusement de migrer vers des solutions basées sur les containers. Cette transition pourrait marquer un tournant majeur dans la gestion des infrastructures IT, offrant de nouvelles opportunités d’innovation et de réduction des coûts.
Guy Hervier et Jean François le Nilias nous ont concocté une émission spéciale qui déchiffre les tenants et les aboutissants de l’affaire et trace des perspectives. Et ils n’oublient ni les piques bien senties, ni les bons mots…
Rejoignons-les sans plus tarder…