Tout comme VMware, Nutanix cherche à montrer que sa plateforme HCI – qui sert de fondation aux clouds privés et hybrides – constitue une fondation de prédilection pour implémenter Kubernetes et populariser les containers, bien qu’elle ait été à l’origine pensée pour des VMs. Dit autrement, Nutanix Cloud Platform se doit désormais d’accompagner les entreprises dans leur adoption des containers et s’enrichit donc en conséquence…
Alors que des rumeurs régulières d’un éventuel rachat secouent son action, Nutanix continue d’œuvrer à rendre l’infrastructure des SI plus simple, plus transparente, plus résiliente, mais aussi plus moderne avec désormais un focus toujours plus marqué sur Kubernetes et ses containers.
L’éditeur annonce cette semaine de nouvelles fonctionnalités au cœur de sa plateforme de Cloud privé/hybride pour accélérer l’adoption de Kubernetes à grande échelle dans les entreprises et une intégration plus fluide des principes DevOps.
« Les déploiements Kubernetes sont intrinsèquement dynamiques et difficiles à gérer à l’échelle. L’exécution à moindre coût des plateformes de conteneurs Kubernetes à grande échelle nécessite une infrastructure adaptée à la philosophie DevOps et pensée pour les développeurs mais également à même de s’adapter de manière transparente à l’évolution des besoins », souligne Thomas Cornely, SVP, Product Management, Nutanix. Les évolutions annoncées cette semaine tendent justement à conformer davantage Nutanix Cloud Platform a cette vision et ces besoins.
Amazon EKS Anywhere débarque sur Nutanix
L’éditeur annonce ainsi un support officiel étendu des principales plateformes Kubernetes du marché. Bien évidemment, l’éditeur propose toujours sa propre implémentation « Nutanix Kubernetes Engine » (anciennement dénommée Karbon). Mais il a aussi signé des partenariats avec Red Hat pour faire d’OpenShift une des plateformes de prédilection de l’univers Nutanix et avec Azure notamment autour d’Azure Arc et des déploiements Kubernetes à l’Edge. La plateforme supporte aussi officiellement SUSE Rancher et Google Anthos mais accueille également un petit nouveau dans la famille dont l’importance paraît assez cruciale : Amazon EKS Anywhere !
Encore plus d’Infrastructure as Code
De plus en plus indispensables aux chaînes CI/CD et à une implémentation complète des concepts DevOps, l’Infrastructure as Code (IaC) est une brique essentielle des infrastructures modernes. Nutanix est par nature une plateforme ouverte riche en API permettant de piloter l’infrastructure matérielle par le biais de scripts et d’automatisations. Non seulement Nutanix annonce de nouvelles API prises en charge par Nutanix Terraform Provider et Red Hat Ansible (et ses Certified Content) pour enrichir les automatisations notamment dans les scénarios hybrides les plus complexes, mais l’éditeur va aussi proposer de nouveaux SDK pour les développeurs Java, JavaScript, Go et Python afin de rendre les principes d’Infrastructure as Code sur Nutanix plus universels et mieux intégrer Nutanix Cloud Platform à la variété des plateformes CI/CD/DevOps du marché.
Adapter le stockage Nutanix à l’univers Kubernetes
Dernière nouveauté, Nutanix lance Nutanix Database Service Operator pour Kubernetes qui simplifie le provisionnement et l’attachement des bases de données aux stacks applicatives directement depuis les environnements de développement. Cet « opérateur K8s » qui enrichit les services de données exposés aux applications « cloud native » (comprenez ‘containerisées’) est disponible en open-source et accessible via GitHub et Artifacthub.io.
Parallèlement, Nutanix Objects prend désormais en charge une implémentation de référence de l’interface COSI (Container Object Storage Interface) pour faciliter l’orchestration et le provisionnement en libre-service de ressources de stockage objet. S’y ajoute le support de l’observabilité via Prometheus et un support officiel et validé de services ‘cloud natif’ comme Presto, Dremio, Vertica, et Confluent Kafka, afin d’améliorer la gestion de pipelines de données à grande échelle.
Qui pour racheter Nutanix ?
Pour beaucoup d’observateurs, si Nutanix avait du être racheté, il aurait fallu que l’opération se fasse avant Juillet 2022. Depuis, l’action a trop grimpé portée par des résultats financiers satisfaisants mais aussi des rumeurs de rachat. Après les rumeurs d’un rachat par Cisco (au printemps 2021) puis par Google (à l’été 2021), puis par le fonds Bain Capital (fin 2021), le Wall Street Journal a relancé il y a une dizaine de jours les rumeurs. Le journal américain croit savoir de « sources proches du dossier » qu’une proposition de rachat aurait été formulée par un acteur non divulgué. Depuis les rumeurs vont bon train. Qui pour racheter Nutanix ? Outre les noms déjà évoqués, deux nouveaux noms sont souvent évoqués : d’un côté HPE (ce qui serait perçu comme un aveu d’échec de ses offres HCI Simplivity) et de l’autre IBM (qui pourrait y voir un moyen de toucher une clientèle qui n’est pas la sienne et un moyen d’ancrer un peu plus Red Hat OpenShift sur une plateforme plus populaire que Red Hat HCI). Affaire à suivre…