A l’heure où les entreprises ont très majoritairement adopté des approches cloud hybrides pour satisfaire d’une part leurs besoins de modernisation et d’agilité et d’autre part leurs contraintes règlementaires et de maîtrise de leur avenir, voici 5 tendances clés dont les responsables informatiques doivent tenir compte en 2023.

En 2022, les choses sont devenues claires : le Cloud hybride est l’approche dominante. Une étude récente le confirme : 77 % des personnes interrogées dans le monde et 74 % des personnes interrogées en France déclarent utiliser une approche de Cloud hybride.

À l’approche de 2023, les dirigeants s’efforcent désormais d’exploiter tout le potentiel du Cloud hybride, tandis que leur entreprise se modernise pour conquérir des parts de marché et satisfaire le consommateur actuel, toujours en mouvement.

Bon nombre des marques que nous connaissons et auxquelles nous faisons confiance se tournent vers le Cloud pour offrir aux clients des expériences rapides et personnalisées, qui sont au cœur de leurs nouvelles stratégies numériques. Les organisations exigent la flexibilité nécessaire pour gérer les données en toute sécurité sur plusieurs Clouds, sur site ou à la périphérie (at the edge), afin d’adopter de nouvelles technologies numériques innovantes et de suivre le rythme de l’activité. Ce besoin urgent de modernisation a mis en lumière les efforts de transformation numérique de toutes les organisations, qui ne peuvent pas risquer de rester à la traîne.

Alors, quelle est la prochaine étape ?

Voici les cinq domaines importants à prendre en compte par les chefs d’entreprise et les responsables technologiques pour l’année à venir afin que leurs organisations réussissent leur transition vers le Cloud hybride :

1/ Gérer la sécurité de manière holistique

L’infrastructure numérique devenant de plus en plus complexe, cela signifie que la majorité des entreprises souffrent d’une consommation des Clouds tellement déconnectés qu’il est presque impossible de les sécuriser. Ceci ouvre la porte aux risques liés aux tiers et aux quatrièmes parties et aux angles morts que des acteurs malveillants peuvent exploiter. À mesure que les entreprises adoptent une approche de Cloud hybride, elles doivent rester vigilantes, d’autant plus que près de 32 % des personnes interrogées dans le monde (et 34 % des personnes interrogées en France) reconnaissent qu’une sécurité médiocre est le principal obstacle à la progression et à l’obtention des avantages du Cloud hybride.
En s’assurant qu’elles ont une approche holistique de la sécurité et une vision claire des données résidant dans l’ensemble de leur infrastructure de Cloud hybride, les entreprises peuvent mieux prévenir les risques. Et il ne s’agit pas seulement d’une stratégie holistique pour leurs propres environnements, mais aussi pour ceux de leurs partenaires de l’écosystème. Les dépendances de tiers et de quatrièmes parties dans les services Cloud créent de nouveaux niveaux de risque qui doivent être gérés et atténués avant qu’ils ne deviennent un problème.

2/ Réduire les risques grâce à un écosystème sécurisé

À l’approche de 2023, les secteurs hautement réglementés tels que les services financiers, les assurances et les soins de santé continueront à faire face à des perturbations. Par conséquent, il existe une nouvelle génération de fournisseurs de technologies agiles qui répondent à ces changements en introduisant de nouvelles innovations pour suivre les demandes des consommateurs d’aujourd’hui qui sont friands de numérique. Toutefois, il sera essentiel que ces perturbateurs n’introduisent pas de risque systémique dans leur secteur, d’autant plus que la surveillance réglementaire s’intensifie.
Pour faire face à cette évolution, les entreprises des secteurs de la fintech, de l’insuretech et de la healthtech devraient s’associer à des fournisseurs de technologie établis afin de garder une longueur d’avance sur les problèmes de sécurité et de conformité et de réduire le risque systémique, sans compromettre l’innovation et la rapidité dont elles ont besoin pour prospérer.

3/ Se préparer à l’augmentation des exigences réglementaires

Les questions relatives à l’accès et à la propriété des données deviennent de plus en plus complexes. Par conséquent, nous assistons à une augmentation des lois et réglementations mondiales visant à réduire les risques et à préserver la confidentialité, la sécurité, la sûreté et les normes éthiques. Cependant, 53% des entreprises interrogées dans l’étude dans le monde mais également en France ont déclaré qu’il était trop difficile d’assurer la conformité dans le Cloud. Ceci est particulièrement vrai pour celles des secteurs où les réglementations sont les plus strictes, comme les services financiers. Au cours de l’année à venir, les organisations devront trouver comment stimuler l’innovation tout en répondant à l’évolution des exigences du secteur et des lois sur la souveraineté des données.
Alors que de nombreux régulateurs incitent les organisations à utiliser plusieurs Clouds pour atténuer le risque de concentration, les plateformes Cloud spécifiques à un secteur et dotées de contrôles de sécurité et de conformité intégrés peuvent contribuer à stimuler l’innovation nécessaire pour faire évoluer les modèles commerciaux et répondre à la demande des consommateurs tout en réduisant les risques.

4/ Adopter la puissance du Mainframe et du Cloud

Les organisations du monde entier s’efforcent de se moderniser rapidement et de suivre les consommateurs d’aujourd’hui, qui privilégient le numérique. L’objectif pour 2023 devrait être de mettre de l’ordre dans cette complexité et de déterminer où les applications s’intègrent le mieux. L’approche en matière de modernisation ne doit pas consister à « détruire et remplacer » les systèmes existants, car cela peut être très risqué, coûteux et perturbateur. Les dirigeants doivent prendre des décisions architecturales en fonction de l’environnement – sur site ou dans le Cloud – et du type d’infrastructure qui convient le mieux. Lorsqu’elle est effectuée de manière appropriée, la modernisation permet d’accroître l’agilité, la sécurité, l’évolutivité à la demande et les économies de coûts au fil du temps.

5/ Se concentrer sur le développement durable

Enfin, en 2023, nous verrons davantage d’organisations explorer la façon dont le Cloud hybride peut jouer un rôle clé dans la progression de leurs objectifs en matière de développement durable. Par conséquent, les chefs d’entreprise mettront davantage l’accent sur l’amélioration de l’efficacité énergétique dans l’ensemble de leurs opérations informatiques sans sacrifier la sécurité ou les performances. Ils se tourneront vers une approche Cloud hybride qui exploite des systèmes optimisés dans le Cloud ainsi que la puissance de l’informatique sur site pour exécuter des applications avec une empreinte moindre et contribuer à diminuer l’empreinte carbone, le tout dans le but de réduire la consommation d’énergie de l’ensemble de l’entreprise.

Partout dans le monde, les entreprises sont occupées à adopter de nouveaux modèles commerciaux, à déplacer les applications vers le Cloud et à numériser leurs opérations. Mais sans les bons talents, les organisations ne peuvent pas aller très loin. En fait, il y a actuellement un manque de talents possédant des compétences en gestion du Cloud – un déficit qui, selon 69 % des personnes interrogées dans le monde et 65 % des personnes interrogées en France, constitue un obstacle à des implémentations de Cloud meilleures et plus sûres. Le vivier de talents est dispersé sur différents Clouds, ce qui fait que de nombreuses organisations sont bloquées dans leur parcours de transformation du Cloud. Mais il ne suffit pas de recruter des talents.

Au cours de l’année à venir, il faudra se concentrer sur le développement du type de talents nécessaires à la mise en œuvre d’une stratégie de Cloud hybride robuste, tout en s’appuyant sur l’expertise des partenaires de l’écosystème. Les organisations devraient envisager la création d’un centre d’excellence afin d’incuber et de nourrir les talents ayant des compétences en matière de Cloud, qui pourront ensuite répondre aux demandes du DSI et des différents services de l’entreprise.

Le temps est venu pour les dirigeants d’exploiter pleinement le potentiel du Cloud hybride et d’en récolter les bénéfices pour leurs clients.
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Par Juliette Macret, Vice-Présidente IBM Cloud – EMEA

 

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