La marque vedette des makers mais également des industriels a réalisé avec succès sa très attendue IPO. Il ne reste plus qu’à espérer que le constructeur britannique n’y perde pas son âme…

Raspberry Pi… Le nom est intimement associé à l’univers des « makers », ces bidouilleurs géniaux qui exploitent le potentiel des petites machines ARM du constructeur et les intègrent dans toutes sortes d’appareils, appliances, robots et autres trouvailles électroniques.

En lançant en 2012 sa première petite carte électronique – dans un esprit très 80s qui rappelait furieusement l’ère britannique des Sinclair ZX81, Oric 1 et BBC Micro – Raspberry Pi n’a pas seulement fait renaître l’engouement pour le « fais-le toi-même » (DIY). La startup a engendré toute une nouvelle génération de bricoleurs électroniques, popularisé le potentiel des IoT et trouvé un écho jusque dans les entreprises. On retrouve en effet les petits ordinateurs à petits prix du constructeur dans bien des centres de R&D, de démonstrations, de centres de tests, et sur les bureaux de nombre de développeurs. D’ailleurs, selon le constructeur, 72% des cartes qu’il commercialise finissent chez des clients industriels et des fabricants de matériels embarqués. Raspberry Pi aurait ainsi écoulé plus de 60 millions de ces petites machines depuis leur sortie.

Face à ce succès, l’entreprise avait récemment annoncé sa volonté de s’introduire en bourse. Une IPO qui s’est concrétisée ce matin (11 mai 2024) sur le marché boursier londonien. Introduite à 2,80 livres, l’action est rapidement montée à 3,90 livres amenant ainsi la valorisation de l’entreprise à près de 700 millions de dollars !

Cette IPO inquiète cependant les milieux des « makers » et des hobbyistes qui craignent de voir l’entreprise se focaliser sur les marchés industriels et délaisser le marché grand public. Pourtant, un tel scénario parait pour le moment assez improbable. Car l’offre d’actions ne représente que 33% du capital de l’organisation qui reste majoritairement détenue par Rapberry Pi Foundation. Une fondation qui se réjouit du boost de cash induit par le succès de l’IPO et qui entend bien rester fidèle à sa vocation de « faciliter l’apprentissage du codage grâce à un ordinateur programmable peu coûteux ».

 

À lire également :

ARM prend une participation minoritaire dans Raspberry Pi

Le Raspberry Pi 5 est là… un peu plus cher, bien plus puissant

Raspberry Pi lance son premier « vrai » PC à moins de 75 €

Ubuntu Desktop « Mantic Minotaur » est disponible… y compris sur Raspberry Pi 5

Une solution collaborative open source à héberger sur un Raspberry Pi 4 !

Arduino, Raspberry et Edison, les racines de la révolution IOT