Depuis que Gartner a annoncé que le No Code/Low code allait représenter 70% des nouvelles solutions digitales d’ici à 2025, on assiste à une vague de No Code washing. Le No Code est à la mode, donc tout le monde prétend en faire… Il faut donc repréciser les fondamentaux du No Code/Low Code. Le No Code souffre aussi d’une vision souvent très négative de la part des DSI. Ceux-ci le perçoivent comme une technologie destinée aux projets de faible envergure et associée au shadow IT. Alors qu’en réalité, le No Code est déjà utilisé par les grands groupes, où son usage permet à la DSI de reprendre la main sur les projets en collaborant avec les métiers. Cela renforce notre conviction : d’ici 2050, toutes les solutions seront No Code ! Voyons pourquoi.

L’annonce de Gartner prédisant qu’en 2025 la plupart des solutions informatiques seraient No Code ou Low code a fait l’effet d’une bombe dans le secteur des éditeurs de logiciels. On assiste désormais à un No Code washing assez furieux.

Avec l’avènement du No Code, la tentation est forte de « repackager sa solution » en faisant passer le paramétrage pour du No Code, et en maquillant la programmation en Low code.

Mais alors, comment s’assurer qu’on est bien face à une solution No Code ou Low code ?

Définissons No Code et Low code

Balayons une première idée reçue : le paramétrage, c’est du No Code. Elle est, bien sûr, fausse. Le paramétrage se limite à activer ou désactiver des fonctionnalités prévues dans un logiciel.

Le No Code, c’est la possibilité de créer de nouvelles fonctions non prévues initialement ou de modifier des fonctions existantes de façon inédite.

En No Code, vous pouvez définir un nouvel écran, un nouveau traitement automatique, une nouvelle règle de gestion métier, un calcul statistique et tout ce qui est nécessaire à vos processus d’entreprise. Et tout cela, sans programmer. Le No Code est donc plus facilement accessible à des non-développeurs.

Le Low code (peu de code), de son côté, est une solution qui fait gagner du temps aux programmeurs. Il permet d’éditer en parallèle le code source de l’application.

Idée reçue numéro deux : tous les salariés peuvent devenir no codeur. Celle-là est à nuancer. Cette technologie nécessite des compétences de logique, un certain niveau d’organisation et d’avoir une vision utilisateur.

No Code, le “je t’aime moi non plus” des DSI

Quand on parle de No Code, on range trop souvent cette technologie dans la même catégorie que le Shadow IT. Le No Code est perçu par les DSI comme une technologie “basique”, susceptible de leur échapper et destinée aux projets de faible envergure. Pourquoi ?

Cela vient de la jeunesse de la plupart des plateformes No Code, qui ont moins de deux ans d’existence. Elles ne sont pas encore au summum de leurs capacités. Elles sont donc souvent utilisées sur de petits projets, à l’initiative d’utilisateurs métiers. Ce qui les range dans la catégorie du shadow IT aux yeux des DSI.

Pourtant, même s’il a fallu attendre ces dernières années pour voir le terme No Code apparaître, la technologie existe depuis plus de 15 ans. Les plus anciennes plateformes No Code accompagnent ainsi de grands groupes pour la gestion de certaines filiales.

Dans les faits, le No Code bien utilisé permet à la DSI de garder la main sur les projets en collaborant avec les métiers. Il améliore l’accompagnement des métiers sur le choix de la solution, la gestion de projet, ou sur l’aspect sécurité, etc.

Il n’est donc pas surprenant de constater que les DSI des grands groupes, les ministères… commencent à s’y mettre et testent le No Code grâce aux POC.

Selon une étude de marché de GlobeNewswire datant de 2020, la valeur du marché de ces plateformes (No Code et Low code) devrait être multipliée par 8 par rapport à 2022, passant alors de 21,6 milliards $ à 187 milliards $ d’ici 2030 (source).

Nous en sommes convaincus : d’ici 2050, toutes les solutions seront donc No-Code ! Ceux qui auront raté le coche resteront à l’arrière. Il est donc indispensable de s’approprier cette technologie dès aujourd’hui.
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Par Miren Lafourcade, CEO de Simax

 

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