Apple avait déjà sonné l’alarme, Steve Jobs avait annoncé que ses produits ne supporteraient plus la technologie Flash d’Adobe. Google emboite le pas en basculant à terme vers HTML 5.
En 2010, Steve Jobs expliquait les raisons de l’arrêt du support de Flash motivées principalement par le fait que cette technologie était en « fin de vie » et qu’HTML 5 avait un avenir radieux devant lui. Steve Jobs explique qu’Apple (voir la vidéo ci-dessous) avait déjà des choix aussi drastique come par exemple l’arrêt d’Hypercard. Et lorsque Steve Mossberg lui fait remarquer qu’Hypercard n’avait certainement pas la place occupée aujourd’hui par la technologie Flash, Steve Jobs manie la mauvaise foi sans trop essayer de trop convaincre.
Steve Jobs annonce qu’Apple ne supportera plus Flash en 2010 à la D8 conference
Mais le mouvement était lancé et les jours de Flash étaient alors comptés alors qu’il est encore largement utilisé par de nombreux sites Web. Dans un article intitulé Roll-out plan for HTML5 by Default, le blog Chromium indique que la fonctionnalité sera déployée aux utilisateurs de manière échelonnée. HTML5 By Default sera activé pour 1% des utilisateurs de la version 55 de Chrome dans les prochains jours. La fonctionnalité est également activée pour 50% des utilisateurs de la version 56 beta du navigateur Chrome. En février, Google prévoit l’activer pour tous les utilisateurs.
À partir de janvier, les utilisateurs seront invités à exécuter Flash site par site pour les sites qu’ils n’ont jamais visités auparavant. Au fur et à mesure, les restrictions seront resserrées et en octobre – et non en juillet comme c’était prévu initialement -, tous les sites nécessiteront l’autorisation de l’utilisateur pour exécuter Flash.
La technologie Flash remonte aux premiers temps du Web. En 1993, alors que le navigateur Mosaic était sur les rails, la startup FutureWave développe SmartSketch, un outil de dessin qui ne connait pas le succès attendu. En 1995, FutureWave fait évolué l’outil en ajoutant une fonctionnalité d’image par image et rebaptisé son logiciel FutureSplash Animator, déjà disponible sur Mac et Windows. Première étape, en décembre 1996, Macromédia rachète ce logiciel qu’elle rebaptise Flash 1.0. La deuxième version de Macromedia Flash sort en 1997 avec des nouveautés comme la prise en charge du son stéréo, l’intégration des bitmaps… Avec la v4, Macromedia fait état de 100 millions de téléchargement, un nombre important par rapport au Web de l’époque. Le produit continue d’évoluer sur le plan technique avec les différentes versions qui sont publiés régulièrement.
En décembre 2005, Adobe Systems rachète Macromedia pour 3,5 milliards de dollars, une emplette qui lui permet aussi de récupérer les autres logiciels de l’éditeur comme Dreamwaver.
En 2007, Flash est inclus dans la Creative Suite d’Adobe (CS3). Flash CS3 se décline toujours en deux versions (simple et professionnelle). Les principales nouveautés sont l’intégration totale dans le reste de la suite Adobe entre autres, un accès aux fichiers plus facile grâce à Bridge CS3. Malgré les évolutions régulières apportés au logiciel, la communauté des développeurs semble s’accorder à l’idée sur Flash sera totalement remplacé par HTML 5 lorsque les navigateurs seront à parité notamment au niveau de la gestion des buffers audio et vidéo. Mais l’éditeur lui-même encourage les développeurs à abandonner la technologie Flash, du fait de la découverte de nombreuses failles de sécurité et du blocage du plugin rendu effectif par de nombreux navigateurs. L’initiative de Google ne fera qu’accélérer le processus. Du fait de la disparition programmée de Flash pour 2017, l’outil Flash Professionnel sera renommé Animate.
HTML5 (HyperText Markup Language 5) est la dernière révision majeure du HTML (format de données conçu pour représenter les pages web). HTML est intrinsèquement lié au Web et constitue l’une des trois innovations majeures à la base du World Wide Web, avec le Hypertext Transfer Protocol (HTTP) et les adresses URL. HTML a été inventé pour permettre d’écrire des documents hypertextuels liant les différentes ressources d’Internet avec des hyperliens. Les développements liés à l’HTML ont été repris par la W3C en mars 2007.
Finalisé en octobre 2014, HTML5 spécifie deux syntaxes d’un modèle abstrait défini en termes de DOM : HTML5 et XHTML5. Le langage comprend également une couche application avec de nombreuses API, ainsi qu’un algorithme afin de pouvoir traiter les documents à la syntaxe non conforme. Le travail a été repris par le W3C en mars 2007 après avoir été lancé par le WHATWG. HTML5 qui désigne un ensemble de technologies Web (HTML5, CSS3 et JavaScript) permettant notamment le développement d’applications (cf. DHTML) devrait donc s’étendre à l’ensemble du Web.