L’IA ne se limite plus à des promesses futuristes. Désormais intégrée dans des secteurs variés, l’IA joue un rôle clé dans l’automatisation des tâches, la recherche scientifique et l’amélioration de la productivité, tout en nécessitant un encadrement clair pour maximiser ses bénéfices et ouvrir de nouvelles perspectives.
Parler de l’arrivée fulgurante de l’IA dans la vie de tous est révolu. Il faut désormais se tourner vers l’analyse de ses usages, de s’enthousiasmer des possibilités qu’elle offre, et de réfléchir à la résolution des défis qu’elle représente. Une chose est sûre, cette technologie a besoin d’encadrement et de lignes directrices claires, afin de pouvoir exploiter tout le potentiel qu’elle offre ; surtout dans la mesure où son rôle principal doit être de soutenir l’innovation, la recherche et la créativité humaine et non de les brider. Pour les entreprises qui facilitent la communication entre les marques et les clients, l’IA vient à point nommé dans l’automatisation de certaines tâches, la création de solutions toujours plus innovantes, et pour se concentrer sur d’autres à plus grande valeur ajoutée.
Un appui de poids pour la recherche et la science
Il semble nécessaire de générer un consensus autour de l’IA tant elle peut être utilisée pour accélérer, voire améliorer le travail des scientifiques, des ingénieurs et des autres professionnels. Son apport peut s’avérer inestimable dans les domaines de la recherche, de l’innovation, et de l’enseignement, où elle peut contribuer aux avancées de domaines comme la génomique, aidant à l’identification des maladies et aux progrès médicaux.
Les grands modèles de langages (LLM) ont connu d’importantes avancées ces derniers temps, ce qui représente un grand pas en avant, car ils permettent la rédaction rapide de documents, avec la capacité de compréhension et d’anticipation des besoins. C’est un véritable gain de temps pour enfin se concentrer sur des tâches essentielles, tout en déléguant les opérations de routine à des systèmes automatisés. Cela stimule la productivité et favorise la créativité pour relever des défis cruciaux. Et la science peut en bénéficier facilement.
D’ailleurs, la possibilité d’automatiser les tâches très répétitives marque un grand pas en avant et est imputable à l’IA. L’automatisation de certains processus conduira à améliorer certains services en décuplant leur pertinence. Cela peut révolutionner les flux de travail et libérer un temps précieux pour se concentrer sur les tâches essentielles et les initiatives stratégiques. Dans d’autres domaines comme les ressources humaines, cela permet de fluidifier considérablement le processus de recrutement et l’accompagnement des salariés.
Comprendre l’IA pour en exploiter le plein potentiel
L’application généralisée des LLM dans divers secteurs et processus est particulièrement prometteuse. Des diagnostics aux divers rôles professionnels, ces modèles ont le potentiel de fournir des avantages significatifs dans différents domaines. L’engouement qu’ils suscitent a entraîné des investissements substantiels, ce qui a créé de nombreuses opportunités et inspiré des applications encore plus révolutionnaires.
Quels que soient ses détracteurs, le boom de l’IA a poussé nombre d’entreprises à lever des fonds dont la somme totale s’élève déjà à 18 milliards d’euros depuis le début de l’année 2023. Cet investissement représente bien les espoirs placés dans cette technologie, et la volonté de recherche de tous les bénéfices qu’elle peut apporter dans le soutien de l’activité humaine.
Alors que l’on associe souvent l’IA à la destruction de postes, l’un de ces bénéfices pourrait être la création d’emploi. L’OIT (Organisation Internationale du Travail) a récemment réalisé une étude dans laquelle il est montré que l’émergence de l’IA n’aura qu’un impact partiel sur la majorité des professions, et que l’enjeu majeur était de permettre aux employés de s’adapter aux changements que la technologie apporte. L’éducation et des lignes directrices claires sont essentielles pour exploiter efficacement le potentiel de l’IA, pour qu’elle serve d’aide aux tâches répétitives sans remplacer l’aspect humain.
La question demeure : comment expliquer concrètement les bénéfices de l’IA et convaincre la population de ses impacts bénéfiques ? Une solution surprenante serait l’utilisation de la science-fiction. En effet, de tout temps, nombre d’auteurs de science-fiction ont axé leurs histoires sur des scénarios impliquant l’IA de près ou de loin. Des robots d’Isaac Asimov à Stanley Kubrick et 2001, Odyssée de l’espace, voire Terminator, la fiction a façonné notre perception de l’intelligence artificielle. Et si celles-ci ne mettent pas toujours en avant les bons côtés de l’IA, le contexte était alors différent, et les évolutions connues depuis permettent de la voir comme un nouvel outil superpuissant plutôt qu’une menace.
L’IA consiste en des algorithmes d’apprentissage qui utilisent les informations que nous leur fournissons et nous aident à les traiter plus rapidement. Néanmoins, l’Homo sapiens est également une intelligence qui se nourrit des informations qu’il reçoit et des outils qu’on lui offre. L’Homo sapiens doit simplement intégrer l’IA dans sa vie quotidienne, l’utiliser pour aller encore plus loin, tout en tenant compte des bénéfices pour les autres.
Une intégration responsable et bénéfique de l’intelligence artificielle à grande échelle doit trouver un équilibre entre l’humain et la technologie. Cela demande une prise de responsabilité individuelle et sociétale, non seulement pour trouver cet équilibre, mais aussi pour être proactifs et moteurs dans la redéfinition de nouvelles réalités.
Si l’on voit encore plus loin, une fois tous ses bénéfices pris en compte, la question sera de trouver la meilleure façon d’exploiter tout ce que peut apporter l’intelligence artificielle pour tous. En effet, une autre certitude se dégage dans le fait que le potentiel presque illimité de l’IA va révolutionner les usages dans de nombreux domaines. Pour ce faire, il s’agit de voir cette technologie non comme un électron libre qu’il faut à tout prix maîtriser, mais comme un partenaire avec lequel travailler main dans la main.
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Par Ricardo Roman, Head of France & Benelux Finance, Transport, Retail & Luxe d’Infobip