L’occasion était sans doute trop belle. Le spécialiste des logiciels CRM proposés en mode SaaS aux entreprises du secteur de l’énergie Opower se bat depuis des années pour devenir profitable. Malheureusement les frais de R&D pèsent de plus en plus lourd sur les résultats. En 2015, la société affichait ainsi un chiffre d’affaires de 148,7 millions de dollars, en progression de 16%, mais une perte de 44,9 millions de dollars en hausse de 7,5%. « Nous approchons de la profitabilité. Nous sommes plus forts que jamais. Nous avons juste besoin d’un meilleur équilibre », expliquait voici quelques semaines son directeur de la communication, Matt Maurer, justifiant ainsi les 7,5% de suppressions d’emplois annoncées. A présent, la société n’a plus de soucis à se faire quant à son développement.

Oracle a sans doute profité de ses embarras  pour lui faire une proposition alléchante : acquérir les actions d’Opower au prix de 10,30 dollars, ce qui représente un bonus de 30% par rapport au cours de la veille (un pourcentage équivalant au décrochage du titre depuis le début de l’année). Le conseil d’administration de la firme d’Arlington (Virginie) a approuvé la proposition à l’unanimité. L’éditeur californien dépensera donc 532 millions de dollars pour entrer sur le marché du SaaS/cloud réservé au secteur de l’énergie. Et cela une semaine après avoir fait de même avec Textura un acteur du marché de bâtiment. On doit être d’autant plus satisfait à Redwood que le partenaire qu’est déjà Opower est également celui de SAP, l’ennemi intime.

Opower sera intégré à l’entité Oracle Utilities. L’entreprise revendique 100 clients dans le monde, dont EDF. Sa plateforme d’analyse offrirait à 60 millions de clients des informations sur leur consommation énergétique.

En moins de deux semaines, avec l’acquisition de Textura, c’est quasiment 1,2 milliard de dollars qu’Oracle a dépensé pour s’ancrer encore un peu plus dans le cloud.

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