Avec un objectif de zéro émission nette de CO2 sur l’ensemble de ses activités d’ici 2040, Amazon multiplie les initiatives pour réduire l’empreinte environnementale de ses datacenters AWS. La dernière en date mise sur le HVO, carburant biodégradable issu de l’huile de cuisson usagée ou d’huiles végétales.

Depuis janvier, AWS utilise l’huile végétale hydrotraitée (HVO) pour alimenter les générateurs de secours de ses datacenters en Europe. Fabriqué à partir d’huiles de cuisson usagées ou d’huiles végétales, ce carburant permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 90 % au cours du cycle de vie du carburant par rapport au diesel fossile.

Plus compatible que le biodiesel avec les moteurs existants, ce carburant présente également l’avantage de ne pas remettre en cause les systèmes d’alimentation. Et, cerise sur la gâteau, il n’a pas d’odeur et sa stabilité n’est pas impactée par la météo, même lorsque les températures chutent de façon vertigineuse.

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AWS a donc pu remplir les réservoirs de ses générateurs de secours avec du HVO sans réaliser de changement opérationnel, en commençant par ses datacenters en Irlande et en Suède. L’hyperscaler prévoit d’étendre l’usage du HVO à tous ses datacenters en Europe. Et, pour se donner les moyens de ses ambitions, il a déjà commencé à investir dans le développement des chaines d’approvisionnement en HVO « venant uniquement de sources renouvelables, avec des matières premières dont l’origine est traçable et qui ne sont pas dérivées de sources susceptibles d’avoir un impact sur des zones à forte biodiversité ».

Cette initiative s’inscrit bien entendu dans les engagements pris par Amazon dans The Climate Pledge, appel lancé en 2019 aux entreprises pour atteindre la neutralité carbone en 2040, soit avec 10 ans d’avance sur l’objectif de l’Accord de Paris.
Dans cette perspective, Amazon ne cesse d’investir dans les énergies renouvelables : l’entreprise est devenue un des plus grands acheteurs privés d’énergie renouvelable en Europe et finance la production de 15,7 GW de capacité d’énergie propre dans le monde.
En France, la société a récemment annoncé la création d’un deuxième parc solaire, portant sa capacité totale d’énergie renouvelable à 38 MW dans l’Hexagone.

D’un point de vue environnemental, le HVO présente sans aucun doute des avantages. Il est autorisé en France depuis 2018 et fait partie des biocarburants qui bénéficient d’un soutien fiscal du gouvernement. Malgré tout, on compte encore très peu de stations dans le monde. En Europe, elles sont principalement situées aux Pays-Bas et en Belgique.

Preuve que la frite a plus que jamais beaucoup d’avenir devant elle !

 

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