Inflation et augmentation des taux d’intérêt ont sapé la croissance ralentie d’IBM au premier trimestre 2023. Le groupe s’attend à une année difficile alors que les entreprises sont en quête d’optimisation des coûts du cloud et de l’IT.

IBM est généralement l’un des premiers grands acteurs de l’IT à publier ses résultats trimestriels. Dès lors, ces derniers tendent à donner un pouls du marché IT et dessiner des tendances qui se retrouvent souvent chez les autres acteurs.

Pour son premier trimestre 2023, IBM affiche des résultats légèrement en dessous des prévisions de Wall Street mais surtout se montre plus que prudent sur les perspectives du reste de l’année.

Pour son Q1 2023, IBM affiche un chiffre d’affaires de 14,25 milliards de dollars (en croissance de 0,4% mais de 4,4% à taux de change constants) très proche des 14,2 milliards réalisés l’an dernier. Wall Street tablait sur 14,35 milliards de dollars.

C’est la division logicielle (menée par Red Hat, en croissance de 8%) qui reste la principale source de revenus du groupe avec un CA trimestriel de 5,9 milliards de dollars (en croissance de 2,6%). La division consulting avec un CA trimestriel de 5 milliards de dollars (en croissance de 2,6%) prend la seconde place devant la division Infrastructure et son CA de 3,1 milliards de dollars (en baisse de 3,7%). Cette dernière reste largement dopée par la division Mainframe (en croissance de 7%).

« Au cours de ce premier trimestre, nous sommes restés concentrés sur les fondamentaux de notre activité, en augmentant la productivité et en générant un levier opérationnel », estime James Kavanaugh, vice-président principal et directeur financier d’IBM. « Nous avons à nouveau élargi notre marge bénéficiaire brute, amélioré notre performance bénéficiaire sous-jacente et augmenté notre génération de trésorerie. »

Pourtant derrière ce discours positif, IBM se montre plus que prudent sur les prochains trimestres 2023. L’éditeur anticipe des mois difficiles et s’attend à des résultats financiers très similaires à l’an dernier (croissance nulle). IBM prévoit de poursuivre sa réduction des dépenses pour contrer les effets de l’inflation et ramène ses prévisions de croissance pour sa division « conseils » à 6% (à taux de change constants). Rappelons qu’en janvier dernier IBM avait annoncé une vague de 3900 licenciements.

 

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