IBM a présenté la semaine dernière les résultats du quatrième trimestre 2022. Des résultats un peu meilleurs qu’attendu, mais pas suffisamment bons pour éviter un plan de 3900 licenciements.

L’annonce des résultats de Microsoft la semaine dernière avait jeté une douche glaciale sur Wall Street et illustré un sensible ralentissement de l’activité des valeurs de la Tech. Dans un monde financier qui n’aurait pas la tête à l’envers comme aujourd’hui, une croissance de 31% pour le Cloud Azure aurait normalement dû être jugée comme rassurante à défaut d’être enthousiasmante. Mais ce monde de la finance échappe désormais à toute cohérence.

Alors forcément, les analystes financiers n’avaient que peu de chance d’être enthousiastes à l’annonce des résultats d’IBM. Ils avaient même tablé sur des revenus en baisse pour la première fois depuis deux ans. Mais, au final, Big Blue (qui n’est plus si Big depuis le split Kyndryl) a réussi à terminer l’année 2022 en croissance.

L’entreprise affiche un chiffre d’affaires au 4ème trimestre de 14,7 milliards de dollars très similaire à celui de l’an dernier à la même époque, son CA annuel 2022 s’élève finalement à 60,5 milliards de dollars en croissance de 6%.

Les bénéfices nets (non-GAAP) au 4ème trimestre se montent à 3,3 milliards de dollars. Pour l’année 2022, ils s’élèvent à 8,3 milliards de dollars (mais selon la qualification GAAP, ils se restreignent à 1,8 milliard).

Sur le 4ème trimestre 2022, c’est une nouvelle fois la division « Software » qui est en tête avec un CA de 7,3 milliards de dollars, une division bien évidemment portée par Red Hat (en croissance de 10%) mais aussi les Cloud Paks (en croissance de 4%).

La division Consulting prend la seconde place (avec un CA de 4,8 milliards de dollars) juste devant la division Infrastructure avec son CA de 4,5 milliards de dollars. Cette dernière est toujours portée par la division IBM Z qui affiche 16% de croissance et reste une source majeure de revenus pour le groupe.

Le nouvel IBM affiche donc un business assez équilibré entre ses divisions. Avec une particularité, chacune tend à apporter du Business aux autres. Selon James Kavanaugh, le CFO d’IBM, « Notre approche du cloud hybride est centrée sur les plateformes. Lorsque nous plaçons une plateforme, nous obtenons un effet multiplicateur sur les logiciels, le conseil et l’infrastructure. »
Ainsi chaque dollar d’une vente de la division Hybrid Cloud Platform produit entre 3$ et 5$ de vente pour la division logicielle et entre 6$ et 8$ sur les revenus de la division consulting.

Néanmoins, cet équilibre et ces résultats ne vont pas suffire à sauver les emplois. Comme tous les grands acteurs de la Tech (à l’exception notable d’Apple pour le moment), IBM accompagne ses résultats de fin d’année d’une annonce de licenciements : le groupe va réduire la voilure et supprimer 3 900 emplois, soit 1,5% de son effectif mondial.

 

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