À l’heure du retour progressif au bureau après une crise sanitaire qui a bousculé les habitudes et redéfinit les contours du Digital Workspace, une étude évalue le degré de maturité de la collaboration numérique des entreprises françaises.

Les suites, hubs et services collaboratifs sont depuis longtemps la pierre angulaire du Digital Workplace. Mais leur importance et leur adoption n’ont jamais été aussi fortes que depuis les débuts de la crise pandémique. Et leur usage doit encore s’intensifier alors que se profile l’ère du travail hybride.

Avec des employés à la fois sur site, en télétravail et en mobilité, les entreprises doivent revoir leurs processus et adapter leur management des équipes. Plus que jamais, les outils collaboratifs numériques s’avèrent indispensables pour maintenir une cohésion entre les collaborateurs, organiser et planifier le travail, gouverner la mise en œuvre des projets, fluidifier les échanges et s’assurer d’un accès sans couture aux informations dont chacun a besoin pour accomplir ses tâches.

Réputé pour ses plateformes collaboratives au sein des chaînes DevOps, l’éditeur Atlassian a récemment publié les résultats d’une enquête visant à mesurer la maturité des entreprises en matière de collaboration numérique.

Et, surprise, les entreprises Françaises sont plutôt matures sur le sujet. Avec un indice global de 3,4 sur 5, elles se situent dans la zone des entreprises « qui ont compris que la migration vers le cloud était inévitable avec une pratique répandue du travail à distance et une bonne adoption des outils numériques de communication ».

Néanmoins, les entreprises françaises ont encore du chemin à parcourir pour se montrer matures en matière de maîtrise des outils de vidéoconférence et des plateformes numériques facilitant le travail hybride. La majorité d’entre elles souhaite cependant adapter ses équipements afin d’offrir à ses équipes une expérience collaborative fluide et optimale. Au cours des douze derniers mois, les entreprises ont principalement investi dans des outils pour la gestion de projets (33%), des intranets sociaux, des messageries ou des chats (40%), et la gestion des connaissances (21%). Un effort porté par la crise pandémique mais qui pourrait ne pas se poursuivre : selon l’étude, les investissements ne devraient se maintenir que légèrement au cours de ces deux prochaines années, les entreprises espérant continuer de miser sur l’acquisition ou le développement de solutions de gestion de projets (38%) et de gestion des connaissances (28%). Seulement, 32% des entreprises prévoient d’investir davantage dans les outils de vidéoconférence. Des chiffres à comparer à nos amis allemands qui, bien qu’affichant le même score de maturité (3,4 sur 5) comptent davantage investir dans la visioconférence (40% des répondants allemands).

Des résultats qui sont finalement inquiétants et tendent également à montrer l’écart important après 18 mois de crises entre les salariés qui aspirent à plus de souplesse et de flexibilité dans l’organisation du travail et des entreprises parfois plus enclines à revenir sur des règles d’avant la crise plutôt que de continuer à accélérer leur transformation numérique.