En ces temps d’espionnage intensif et de tensions internationales, six responsables informatiques français sur dix (59%) pensent que la cyberguerre est une menace pour leur organisation. C’est ce que révèle une nouvelle étude BitDefender…

Les Assises de la Sécurité n’ont lieu que dans trois semaines, mais les études autour des risques cyber et de la cyber résilience des entreprises se multiplient déjà. La dernière en date, signée BitDefender, montre que le climat politique international tendu et les multiples accusations d’espionnage informatique et de vols de données des uns et des autres finissent par inquiéter les professionnels de l’informatique et de la sécurité des systèmes d’information.

En effet, selon l’étude, 37% des RSSI français estiment avoir besoin d’élaborer une vraie stratégie anti-cyberguerre dans les 12 à 18 prochains mois. Six professionnels français de la cybersécurité sur dix (59%) pensent que la cyberguerre est une menace pour leur organisation.

Neeraj Suri, président de la « Chair in Cybersecurity » de l’Université de Lancaster au Royaume-Uni n’est pas étonné par une telle inquiétude : « La dépendance à l’égard de la technologie est à son comble et si quelqu’un devait supprimer le Wi-Fi à la maison comme au bureau, personne ne pourrait plus rien faire. Cette dépendance n’existait pas il y a quelques années, elle n’était même pas aussi élevée il y a quelques mois. Cette forte dépendance à l’égard de la technologie n’ouvre pas seulement la porte aux ransomwares ou aux menaces sur l’Internet des Objets industriels mais aussi à la cyberguerre qui peut être si catastrophique qu’elle pourrait ruiner les économies. ». 

Plus concrètement, les RSSI pointent également une autre inquiétude bien plus immédiate : les Ransomwares. 43% des professionnels IT français craignent qu’un ransomware détruise leur entreprise (ou tout au moins ses données utiles), si leurs investissements en sécurité n’augmentent pas dans les 12 à 18 mois ! 60 % des RSSI français s’attendent à une augmentation des ransomwares dans les 12 à 18 prochains mois.
Logique. Pourquoi les cybercriminels diminueraient-ils leur usage d’une des menaces les plus rentables ? L’étude montre, en effet, que près de la moitié des responsables informatiques français (46 %) pensent que l’entreprise pour laquelle ils travaillent paierait une rançon pour empêcher la publication de ses données/informations.

De façon plus surprenante, les spécialistes de la cybersécurité des entreprises semblent enfin se rendre compte de l’importance de l’humain et de la nécessité de mieux communiquer pour non seulement davantage sensibiliser les collaborateurs mais également obtenir davantage de soutien en interne et par voie de conséquence obtenir davantage de moyens. 55 % des RSSI français estiment ainsi que pour accroître les investissements dans la cybersécurité, la manière dont ils communiquent sur la sécurité doit changer radicalement.