Un tiers (34 %) des logiciels utilisés en France sont conformes, soit 2 points de moins qu’en 2013, c’est ce qu’indique la dernière étude de BSA | The Software Alliance intitulée Seizing Opportunity Through License Compliance.
2 points ce n’est pas beaucoup mais la tendance est bien là. En dix ans, le taux d’utilisation de logiciels sans licence en France a baissé de 13 points, ce qui représente la baisse la plus forte pour un pays d’Europe de l’Ouest. Toutefois déplore la BSA | The Software Alliance « en dépit de cette amélioration, ce score demeure quand même supérieur à la moyenne de l’Europe de l’Ouest (28%) », la France étant par ailleurs le pays où le marché des logiciels illicites est le plus important en termes de valeur, avec une estimation de 1,8 milliard d’euros.
Les utilisateurs de logiciels sans licence demeurent toujours bien trop nombreux en France malgré la corrélation positive entre logiciels non conformes et cyberattaques.
L’adoption croissante du SAM contribue fortement au progrès de la France
« Plusieurs facteurs expliquent cette amélioration, commente Quang-Minh Lepescheux, président de la BSA en France comme le recul des ventes de PC grand public ou l’augmentation des abonnements aux logiciels cloud et SaaS, dans un marché français mature ; mais ces bons résultats doivent aussi beaucoup aux efforts continus et aux initiatives de la BSA et de l’industrie du logiciel ces dernières années, sur le terrain de l’éducation et de l’application de la loi » .
Le BSA a notamment lancé l’initiative SAM (Software Asset Management) en partenariat avec l’AFNOR dans un effort de sensibilisation aux bonnes pratiques de gestion des actifs logiciels. Par cette collaboration avec l’AFNOR (instauration d’une norme SAM pour la France, création d’un guide d’implémentation et d’un guide des meilleures pratiques de déploiement du SAM dans le Cloud), la BSA encourage ainsi les entreprises à adopter une approche SAM pour mettre en place une gestion optimale de leurs actifs logiciels adaptée à leurs besoins et à leurs ressources, mais aussi pour réduire leurs coûts et leur exposition aux risques de non-conformité : sanctions financières et juridiques et risques pour leur sécurité.
Une forte connexion entre utilisation de logiciels sans licence et cyberattaques
« Comme ce rapport le souligne, il est fondamental pour une entreprise de savoir quels logiciels sont installés sur son réseau », confirme Victoria Espinel, Présidente et CEO de la BSA. « De nombreux DSI n’ont toujours pas de vision globale des logiciels déployés sur leurs systèmes et ils ignorent si ces logiciels sont ou non légitimes. »
Pour la BSA, l’utilisation de logiciels non conformes est toujours trop élevée et prévient les entreprises et utilisateurs individuels de logiciels sans licence qu’ils jouent avec le feu. Il est établi que l’utilisation de logiciels illicites favorise les cyberattaques et augmente fortement la probabilité d’être infecté par des malwares. Or les incidents liés à des malwares peuvent coûter très cher. Rien qu’en 2015, par exemple, les entreprises victimes de cyberattaques ont perdu plus de 350 milliards d’euros.
Parmi quelques-unes des conclusions de l’étude :
– 39% des logiciels installés sur les ordinateurs du monde entier en 2015 étaient non conformes, en léger recul par rapport aux chiffres de 2013 recueillis alors par la BSA (43%).
– Même dans certains secteurs d’industrie sensibles, la part importante de logiciels sans licence est surprenante, puisqu’elle est de 25% à l’international dans les secteurs de la banque, de l’assurance et des valeurs mobilières.
– Les DSI estiment que 15% des salariés installent des logiciels sur le réseau sans les en informer. Mais ils sous-estiment grandement le problème puisque deux fois plus de salariés (26%) reconnaissent installer des logiciels non autorisés sur le réseau de leur entreprise.
Un écart important entre les différentes régions du monde
Malgré ces chiffres, les sondés semblent avoir conscience du problème :
– Les DSI confessent que leur plus grande inquiétude est celle d’une perte de données provoquée par ce type d’incidents de sécurité ;
– Les DSI déclarent également que la protection contre les menaces pour la sécurité justifie l’adoption de bonnes pratiques garantissant que seuls des logiciels légitimes et conformes tournent sur leurs réseaux ;
– Quant aux salariés interrogés, 60% évoquent les risques de sécurité lors de l’utilisation de logiciels sans licence comme motivation principale pour utiliser des logiciels légitimes et conformes.
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Sarah Coombes, BSA | The Software Alliance. - François Rey, Président du BSA
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