L’émission de France Culture l’Economie en question s’est penchée sur le rapport d’Anne Lauvergeon « Innovation 2030 » qui procède à l’examen de sept grandes ambitions allant du stockage de l’énergie à la valorisation des données informatiques. Avec un éclairage particulier sur le big data. Il est dommage que Dominique Rousset, grande ordonnatrice de l’émission, qui a d’ailleurs un peu de mal à recadrer ses interlocuteurs sur le sujet, n’ai pas invité un spécialiste de la question ce qui aurait permis d’aller un peu plus au fond du sujet et pas seulement de l’effleurer.

Du big data au big brother

La possibilité avec le big data de pister les citoyens ou les consommateurs est un écueil très plausible de cette nouvelle technologie qui a fait l’accord des participants de cette émission.  Mais attention au mirage de la capacité infinie de la technologie de résoudre tous les problèmes. Et il ne faut pas confondre causes et corrélations et la recherche des premières relève tout autant de la réflexion des chercheurs que de leur seule capacité à faire parler des chiffres. Cette découverte des corrélations sera peut-être « l’occasion de dire beaucoup de bêtises » avertit Elise Huillery, professeur d’économie à Sciences Po.

Que peut (ou doit faire ?) l’Etat dans le big data ? Principalement, trois choses pour David Thesmar, professeur de finance à HEC :

1. Former des informaticiens et des statisticiens
2. organiser le cadre juridique pour assurer la protection des données privées
3. Rendre accessibles les données publiques autant que faire se peut.

 

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