Le chiffre d’affaires des start-ups du numérique a cru au rythme de 39% pour la période 2014-2015, atteignant 4,2 Mds € en 2015.

C’est ce qu’indique le 5e baromètre Performance économique et sociale des start-ups du numérique en France d’EY et de France Digitale. Peu importe leur taille, celles-ci poursuivent leur développement. Un autre élément clé à souligner : la croissance de ces start-ups est viable. Bien que nous observions une croissance des revenus de 25% en France versus 2014, la croissance provient également de l’international.

29-startups-1Depuis l’Edition 2013 du baromètre, la part du revenu réalisée hors de France n’a fait qu’augmenter pour atteindre 51% du revenu total en 2015, un record pour le baromètre FD-EY. La France dispose aujourd’hui de champions internationaux mais aussi de jeunes acteurs qualifiés de « born global » développant extrêmement rapidement leurs activités à l’international. Cette caractéristique a déjà été relevé dans la présentation du Top 250 réalisé par EY et Syntec Numérique (Top 250 des éditeurs de logiciels français : une croissance sélective). Ce qui n’est pas étonnant puisque les deux classements se recouvrent partiellement.

Les start-ups ont plus que jamais besoin de talents

Leurs effectifs ont augmenté de 27% entre 2014 et 2015. En moyenne, 13 emplois ont été créés dans chaque start-up en 2015, un chiffre considérable à mettre en perspective avec les milliers de start-up françaises existantes. La tendance devrait être la même en 2016 : 94% des participants confirment qu’ils recruteront en 2016.

Bien que les start-ups françaises poursuivent leur développement hors de France, les fondateurs et managers s’appuient en tout premier lieu sur leur équipe localisée en France. Pour un emploi créé à l’international, plus de 2 jobs sont créés en France.

Mais le frein n°1 au développement est la difficulté pour ces sociétés de trouver les bons talents, en particulier quand il s’agit de recruter des développeurs, les profils les plus difficiles à trouver. Le coût du travail est également pointé par 37% des start-up françaises comme étant le second frein majeur au développement.

Le financement reste l’une des priorités clés des start-ups

L’argent est le nerf de la guerre. La maxime bien connue est encore plus vraie pour les start-ups. Le financement est considéré comme le troisième principal frein au développement. En 2015, les montants levés atteignent plus d’un milliard d’euros, ce qui est remarquable. Quel que soit leur taille, les start-ups parviennent à lever des fonds. Une autre leçon clé est le rôle croissant des investisseurs étrangers.

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L’écosystème français est favorable. Les participants utilisent massivement les dispositifs étatiques et les aides provenant de BPI France (entrée au capital, subventions…). Cependant, le pourcentage de start-up utilisant ces dispositifs a diminué significativement sur les trois dernières années (68% en 2015 contre 77% en 2013 pour le Crédit Impôt Recherche), ce qui illustre un besoin d’adaptation des critères retenus pour ces dispositifs pour les start-ups qui dépensent massivement en frais marketing notamment pour gagner des parts de marché et accroître leurs revenus.

L’intéressement est largement utilisé

Les fondateurs et managers travaillent sur un nouveau modèle où les employés sont intéressés par la performance opérationnelle des start-ups à travers le recours aux instruments de capitaux propres pour motiver leurs équipes. Quasiment tous les répondants utilisent aujourd’hui ce type d’instruments. En moyenne, 51% des salariés détiennent des instruments de capitaux propres. Pour la catégorie de sociétés réalisant plus de 50 M€ de chiffre d’affaires, ce pourcentage atteint 75%, démontrant que l’ambition est pleinement partagée par le management et les salariés.