Les esprits grincheux et autres « déclinistes » en seront pour leurs frais. La France est la terre d’élection de la littérature et des mathématiques.
Dans la première discipline, c’est la France qui a obtenu le plus de prix Nobel, 14 depuis 1901 que le prix existe, devant les États-Unis et le Royaume-Uni.
En mathématiques, ses résultats sont tout aussi excellents dans la mesure où contrairement à la littérature où le prix Nobel récompense des individus, la médaille Fields [1], équivalent pour les mathématiques du prix Nobel, récompense à la fois des individus et des écoles. Le groupe Bourbaki trouve peu d’autres équivalents dans le monde. On parle donc à juste titre de l’excellence de l’école mathématique française. 11 Français ont obtenu la médaille Fields [2], juste derrière les États-Unis (12) mais devant la Russie (9) et le Royaume-Uni (5).
[1] Deux à quatre médailles Fields sont remises tous les quatre ans à l’occasion de l’International Congress of Mathematics.
[2] Sur l’absence de prix Nobel pour les mathématiques, on a longtemps pensé que ce refus d’honorer les mathématiques avait pour origine la volonté d’éviter que le prix ne revienne un jour à un mathématicien suédois qui aurait volé le cœur de la femme d’Alfred Nobel. La véritable histoire est sans doute plus prosaïque, Aflfred Nobel, chimiste, n’aimait pas les mathématiques et par ailleurs il existait déjà à l’époque un prix scandinave de mathématiques qui aurait fait doublon avec le prix Nobel.