Selon StatCounter, Linux « Desktop » aurait, pour la toute première fois, dépassé les 4% de parts de marché. Bien sûr, c’est ridicule. Mais ça n’est pas insignifiant. Et, surtout, ça fait briller les yeux de ceux qui rêvent de voir le Pingouin un jour dominer les PC comme il domine désormais les serveurs et le cloud… Ô joie…
Evidemment, les chiffres de StatCounter ne donnent qu’un reflet déformé du marché. Le site mesure en réalité l’audience du Web et en déduit des parts de marché de navigateurs, de systèmes d’exploitation et d’usages. Bien sûr, ce site ne voit pas « tout Internet » ni « tout le parc ». Il ne mesure que ce qu’il voit, autrement dit les visiteurs des sites de ses clients.
Dit autrement, il ne donne pas « la vérité » mais « sa vérité » qui n’est qu’une pièce d’un ensemble plus complexe.
Quoi qu’il en soit, les résultats du mois de février 2024 sont à marquer d’une croix blanche dans l’agenda des fans de l’OS libre…
Dans le cadre des mesures de parts de marchés des « ordinateurs de bureau », les PC Desktops, Linux dépasse pour la première fois les 4% de parts de marché : 4,03% pour être précis.
Auxquels il faudrait en réalité ajouter celles de ChromeOS, qui ne sont certes pas très en forme, mais qui représentent quand même 2,27%.
ChromeOS n’est pas une distro Linux à part entière. L’OS est donc mesuré séparément par StatCounter, mais n’en repose pas moins sur un Kernel Linux.
Dommage que les statistiques de l’éditeur ne permettent pas de dispatcher ces parts de marché Linux entre les différentes distros. Cela aurait permis de savoir lesquelles sont les plus en vogue et de comprendre cette notable poussée un peu plus en détail.
On notera que les parts de Linux montent alors que les parts de Windows et de MacOS X stagnent. MacOS X plafonne à 15,42% alors que Windows ne dispose plus « que » de 72,17% de parts de marché. Pourtant, les parts de marché en février de Windows 10 (67,26% du marché Windows) et de Windows 11 (28,16% du marché Windows) sont en progression légère. Windows 8.1 en revanche a perdu plus d’un point et se situe désormais sous les 1%.
Cette montée de Linux s’explique probablement en partie par les restrictions de migration imposées par Windows 11. On sait que la plupart des machines Windows 7, Windows 8 et même Windows 10 ne peuvent migrer vers Windows 11 (pas assez de mémoire, processeur incompatible, pas de chip TMP de sécurité). Et les utilisateurs les plus aventuriers de ces machines se tournent alors vers Linux et notamment vers les distributions les plus légères comme Bodhi Linux, Tiny Core Linux 15, Ubuntu MATE, Linux Mint, Linux Lite, Puppy Linux, etc.
En un sens, Microsoft est désormais le meilleur allié de Linux. Non seulement l’éditeur intègre désormais Linux au cœur de Windows avec son WSL mais, en plus, ses pratiques commerciales visant à rendre son système de plus en plus incompatible avec les machines de plus de 5 ans accélèrent la progression de Linux… On dit merci qui ?
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