Le feuilleton Atos connaît un millième rebondissement. Un peu considérés comme la solution de la dernière chance après l’abandon des autres pistes, OnePoint et David Layani jettent finalement l’éponge! Qui peut donc désormais empêcher Atos de sombrer dans le chaos ?

Il y a deux semaines, Atos annonçait avoir retenu le projet de sauvetage porté par David Layani et son consortium OnePoint. Cela ressemblait à une fin de feuilleton. Mais un bon soap opéra n’a pas de fin. Un petit drame et tout repart pour au moins une nouvelle saison.

Nous le disions, le choix d’Atos soulevait finalement plus de questions que de réponses. Et apparemment, David Layani n’a pas aimé les réponses. Atos a confirmé hier (mercredi 26 juin) que le consortium Onepoint renonçait à son projet de reprise et mettait fin aux négociations. Ce qui évidemment laisse à penser que la situation du groupe est pire encore que ne l’imaginait David Layani et ses partenaires (Onepoint, Buttler Industries, Econocom) qui se contentent de « constater que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord ».

Un coup de théâtre inattendu. Quoi de mieux pour relancer le feuilleton ?

Et qui revient au galop ? Daniel Kretinsky bien sûr ! Déjà évincé par deux fois, le milliardaire tchèque revient à la charge avec son fonds d’investissement EPEI avec une troisième proposition ! Néanmoins la majorité des créanciers semblent préférer une autre voie afin de devenir actionnaires et reprendre le groupe sans l’aide d’EPEI.

Plombé par une dette de près de 5 milliards d’euros, le groupe a vu sa valorisation boursière s’effondrer et doit trouver une solution qui satisfasse ses créanciers avant la fin de l’été sinon quoi ce sera le dépôt de bilan.

Lorsqu’un accord sur un plan de restructuration financière aura été trouvé, une nouvelle période de syndication du financement intérimaire (tranches supplémentaires de 225 millions d’euros et 350 millions d’euros) s’ouvrira. Atos rappelle par ailleurs que « la mise en œuvre du plan de restructuration financière envisagé entraînera une dilution massive pour les actionnaires actuels d’Atos, qui devraient détenir moins de 0,1% du capital social ».

Reste le problème de la mise à l’abri des activités stratégiques dont l’État est le principal client et qui comprend notamment la division HPC des supercalculateurs (anciennement Bull). L’état avait imaginé un plan de reprise à 700 millions d’euros mais celui-ci est reporté sine die depuis la dissolution de l’Assemblée nationale.

La nouvelle saison de « Il faut sauver l’ESN Atos » ne fait que débuter et s’annonce épique… En espérant finalement qu’elle se termine bien…

 

 

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