Social, Mobile, Analytics et cloud constituent les 4 tendances majeures de l’IT. C’est ce que Gartner appelle le « Nexus of Force ». Une étude d’Oxford Economics[1] explique pour quoi faire ?
De ces quatre forces qui transforment radicalement la société, les entreprises et toutes les activités humaines, le mobile est la technologie qui est citée assez largement en premier comme facteur ayant un impact positif sur l’entreprise dans les 5 ans à venir. Il est vrai qu’avec le mobile nous entrons dans une ère qui change radicalement notre rapport au monde et aux autres : nous sommes et devons être connectés en permanence.
On estime a 5 milliards le nombre d’utilisateurs de mobiles parmi lesquelles la proportion de Smartphones est de plus en plus importante. Aucune technologie grand public n’a connu une développement aussi rapide. Et si l’on applique la loi de Metcalfe selon laquelle une infrastructure de communication croit comme le carré du nombre d’agents connectés, on comprend aisément l’importance des télécoms mobiles. A cela, il faut ajouter les nouvelles applications qui apparaissent en permanence. Dans les pays émergents, les réseaux mobiles permettent de mettre en place des services de base inexistants : banque, éducation, santé… Les services de géolocalisation devraient connaître le développement le plus rapide.
Les réseaux intelligents seront source d’innovations dans de nombreux comme le transport, l’énergie ou la santé. Ce que l’on peut considérer comme un changement de paradigme n’est pas sans poser quelques interrogations. 60 % des personnes interrogées considèrent la sécurité en général et la protection des données personnelles comme un problème majeur. Selon la banque mondiale, l’augmentation de 10 % de téléphones mobiles ajoute 0,8 % de point de PIB.
S’il ne représente encore qu’une part relativement faible des budgets informatiques, le cloud va également tout changer. Depuis les débuts de l’informatique, les DSI partagent les ressources disponibles entre la gestion de l’infrastructure et le lancement de nouveaux projets avec une répartition qui, malgré les années et le progrès des technologies, n’a guère variée pour être évaluée à 70/30. Le cloud peut modifier cette situation et libérer les DSI de la première tâche pour leur permettre de se concentrer sur la mise en place de nouvelles applications et plus généralement la transformation numérique de l’entreprise.
Le cloud est aussi un élément de nature à redistribuer les cartes et permettre à des startups de défier les entreprises existantes : Uber, AirBnB, Kayak, Criteo, Workday, GoPro… en constituent quelques exemples significatifs. Pour reprendre une formule bien connue, sur le cloud, personne ne sait que vous êtes une PME.
L’objectif avec le cloud n’étant pas tant la réduction des coûts car de plus en plus d’études montrent que, long terme, le modèle traditionnel basé sur l’achat de licences pourrait coûter moins cher que le modèle « pay per use ». Mais l’évolution vers le cloud est loin d’être achevée, restent à régler des questions comme « la sécurité, les problèmes de standard et l’harmonisation des offres ». Les études montres que les entreprises des pays émergents sont plus dynamiques que leurs homologues des pays développées : 70 % des premières réévaluent leur infrastructure informatique à l’aune du cloud contre seulement 46 % des secondes.
Les deux premiers objectifs de l’analytics sont de mieux connaître et comprendre le client et l’aide à la prise de décisions stratégiques. Ces systèmes vont commencer à remplir leur mission avec efficacité et dans de nombreux domaines. Dans la santé, par exemple, ils vont devenir indispensable dans l’aide au diagnostic et le choix des traitements les mieux adaptés.
Dans ce domaine, les technologies se sont développées très rapidement ces dernières années avec par exemple les bases de données In-memory ou les bases NoSQL ainsi que les logiciels qui gravitent autour de l’univers hadoop. Avec comme conséquence, la possibilité d’effectuer en quelques minutes des traitements qui nécessitaient plusieurs heures, voire plusieurs jours.
Les réseaux sociaux ont largement investi les entreprises et constituent aussi un moteur de transformation majeure de la manière de communiquer avec les clients. Il n’est plus une grande marque qui n’utilise activement des pages Facebook. Associés à l’analytics, les réseaux sociaux vont jouer un rôle majeur dans la détection des tendances et des besoins exprimés par les clients. Mais leur évolution est un peu imprévisible. Certains analystes ont même été jusqu’à prédire la disparition de Facebook. Souvenons-nous de Second Life qui au centre des toutes les attentions des grandes entreprises et qui a quasiment disparu.
[1] Digital Megatrends 2015 : The Role of Technology in the New Normal Market
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